29/09/2009

Les rochelais dans Sud Ouest


L'escale des skippers rochelais (ou apparentés) à Funchal (Portugal) touchera à sa fin samedi. Les solitaires reprendront la mer pour la seconde et plus longue étape de cette Transat 6.50, de 3 300 milles. Mais les dix marins à avoir préparé leur transat à La Rochelle se sont reposés et ont vérifié leurs bateaux. Ils sont prêts. La sérénité est totale.

1 Prototypes : trois outsiders Trois Rochelais se classent parmi les sept premiers prototypes. Parmi eux, l'architecte et constructeur Paul-Henry Shipman (« Maison de l'avenir Urbatys ») a démontré qu'il fallait compter avec lui pour la plus haute marche du podium. Arrivé deux heures après le vainqueur, il peut y croire.

Pour Fabien Despres (« SOITEC »), auteur d'une première étape légèrement moins rapide que ce qu'il espérait, la course à la victoire reste envisageable. D'autant que le skipper possède une expérience sur cette épreuve que beaucoup lui envient. Et les étapes les plus longues sont de loin ses préférées. Ainsi est-il tout à fait capable de s'imposer sur la distance.

Nicolas Boidevezi (« GDE »), fraîchement arrivé sur le circuit mini, a quant à lui étonné son monde cette année, par sa régulière progression. Une bonne vitesse, une bonne gestion, et du matériel, et du marin, sont à mettre à son crédit. Il devrait passer à l'attaque sur l'étape Funchal - Bahia, trois fois plus longue que la précédente.

Dans le clan des Rochelais en lice sur prototype, Franck Colin (« Loukkoummama ») fait pour sa part figure de malchanceux. Victime d'une avarie de bout-dehors et contraint à une escale à La Corogne, il se trouve un peu loin au classement pour prétendre à une place d'honneur. Reste qu'il peut toujours réaliser une deuxième étape à fond, juste pour le plaisir de faire une belle trace sur l'océan Atlantique avec son superbe « proto », construit de ses propres mains (et de sa poche).

2 Séries : pas de quoi rougir Du côté des bateaux de série, si l'étape La Rochelle-Funchal a été dominée de la tête et des épaules par le Portugais Francisco Lobato, les Rochelais s'en sortent plus qu'honorablement. Xavier Macaire, longtemps dans le sillage immédiat de Lobato, termine troisième, à 22 heures du leader. Pour autant, aucun espoir n'est perdu pour lui.

Dans l'équipe des ingénieurs, Henry Meyniel, sixième, et Mathis Prochasson, septième, ont réalisé une superbe étape pour de purs amateurs. Un petit peu plus loin au classement, Mattieu Galland (18e) et Emmanuel Laurent ont su mener leurs bateaux plus anciens de fort belle manière.

De son côté, Fabien Sellier, qui faisait figure de favori sur la ligne de départ, a subi une avarie majeure de safran qui l'a contraint à revenir sur La Rochelle, avant de repartir plus de deux jours après ses camarades. Arrivé à Madère, il n'avait plus qu'une idée en tête : « claquer » la deuxième étape.

Si les Rochelais se retrouvent plutôt dans le haut du classement, ils le doivent en grande partie à la synergie qui a animé leur groupe cette année. Collaboration technique durant les mois d'hiver passés au chantier Quai 17, entraînements en commun, échanges de bons tuyaux, préparation et analyses des régates... Et, au final, le bonheur d'être en mer.

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