31/05/2009

Nico l'Irlandais


Toutes les 24 heures ou presque, le petit message du soir:
Hi this is défi GDE in direct from Conningbeg mark.Youhou 48h pile depuis Lorient, super météo de rêve, plan d'eau plat, ça glisse! Position 18h14 j'enroule la balise sud 52°03'21N - 6°38'44W. C'est parti pour le sud! Bonne soirée et bonne guiness, j'en ai meme pas à bord... A+ Nico 719

30/05/2009

Wolf Rock en vue pour Défi GDE


Message du soir:
Salut la compagnie, je suis par 49°57N et 5°47W.Tt va bien à bord à part un gps qui fait des siennes..Beau tps, mer belle.Traversée de la manche nickel. Là, 13 noeuds de vent de NE, je suis à 8 noeuds, gv+solent cap au 355°.Maintenant 130 milles de Conningbeg. Bonne soirée à demain.

Défi GDE et Nico en Qualif


Hier soir vers 18h30, Nico et son Défi GDE sont partis de Lorient afin d'effectuer leur parcours hors course solo de qualif, une boucle de 1000milles entre le SE de l'Irlande, le pont de Ré, et le plateau de Rochebone.Un flux d'ENE devrait l'accompagner dans sa montée vers la mer Celtique.
Petit message du soir:
Salut je suis bien parti de lorient à 18h30. Là a 47°40N et 3°46W.Grd spi et GV haute beau couché de soleil, c'est parti pour la qualif, tout va bien! A+ Nico

26/05/2009

GDE et Nicolas sur le Mini-Pavois, retour sur la course en détails..


1ere Etape : LA ROCHELLE le 06 mai à 15h
GIJON le 08 mai à 11h

Apres une belle 1ere course à Pornichet, nous voici de retour Défi GDE et moi à LA ROCHELLE, pour la Mini Pavois 2009 organisée par Grand Pavois Organisation, qui gère la Transat 6.50 Charente Maritime / Bahia.

Départ mercredi 11 mai, par un soleil de plomb et une mer d’huile… le comité ce résout à envoyer un « aperçu » pour attendre que le vent se lève un peu, il est 15h passé quand finalement avec un vent de Nord Ouest de 3 à 4 nœuds le départ est donné sans bouée de dégagement. Je prend un bon départ au comité en me glissant un peu entre 2/3 minis autour de moi, et sort rapidement dans le groupe de tête. L’option coté Ile de Ré parcourue jusqu'à la point de Chassiron a été mauvaise, le fait de connaître le coin m’a empêcher d’ouvrir les yeux sur ce qu’il se passait de l’autre coté du plan d’eau… la ou la flotte est passée, et bien.
Toujours remettre en question ces connaissances et à priori ; surtout dans du vent faible et instable !
Je passe donc Chassiron dans le paquet « arrière » et rapidement, Henry Paul sur MAISON DE L’AVENIR - FRA 716 ainsi que Franck Collin sur SUPER U MAGNE – FRA 614 et moi-même sur GDE – FRA 719 partons plein sud sous grand spi par 13/15 nœuds de Nord Ouest. Le gros de la flotte est parti sur la route directe au Sud Ouest sous genaker.
Lors de la 1ere partie de nuit, le vent est monté progressivement jusqu'à 20n et nous (le 716, le 614 et moi) avons continué a descendre au SSW (220°) afin de chercher plus de pression de ce coté la du plan d’eau et faire la « cuillère » a la flotte resté dans notre Ouest.

Vers 23h, j’ai tapé quelque chose dans la quille, sans perte de vitesse instantanée ni dégâts apparents, la route continue…
Dans la 2e partie de nuit, j’ai levé la tête et observé les nuages, rien ne correspondait au routage et a l’analyse météo d’avant départ, et le choix de pousser mon option « sud » me parait de plus en plus bancale et incertain… Plus de 10° d’écart de route en Mini 6.50, ça s’appel investir !

J’ai donc après analyse et réflexion, affalé mon grand spi et renvoyé le cod5 afin de venir me recaler plus près de la route directe. Je réaliserais en regardant la trace une fois arrivée que cela a été une très bonne décision, par contre, je suis revenu sur la route direct trop vite, c'est-à-dire avec un angle trop serré. Le bon compromis de route m’aurait fait passé en tête lorsque j’ai croisé la tête de course qui cherchait a glisser dans le sud à ce moment.

Dans la matinée, sous genak, quille au vent, j’aperçois un bout de quelque chose pris dans la quille, « est ce là depuis 23h la veille ??? Si oui, la perte de vitesse moyenne est considérable ! ». Afalage du genaker afin de manœuvrer en marche arrière pour dégager la chose pris dans ma quille, réussie. Puis renvoie du genaker, et là, surprise. Il ne hisse plus, la sur gaine de drisse de capelage s’est arrachée et bourre dans le passage de drisse en haut du mat. Je ré affale donc pour renvoyer sur la drisse de tête en attendant de réfléchir à une solution valable.

2h plus tard, après avoir dégainé la drisse dans sa totalité (quel boulot !) Qui ne m’auras finalement plus servit jusqu'à Gijon… je renvoie le spi max profitant d’un refusante qui me permet de descendre pendant l’après midi. Défi GDE glisse, et même très bien, au pointage de 17h le jeudi je suis pas mal.

De là, jusqu'à l’arrivée, je n’ai fait que accélérer et remonter le retard d’une option un peu radicale… j’arrive en approche de Gijon avec 3 protos que je laisse derrière moi dans la pétole, et me bas pour rattraper ceux de devant. Ils seront finalement 8 devant moi à l’arrivée à Gijon, avec 1h30 de retard sur Pierre Brasseur – REGION NORD PAS DE CALAIS – FRA 348.

Les 2 premiers tiers de parcours effectués en 24h n’ont pas été évident, beaucoup de fatigue physique encore de la course précédente, une analyse météo d’avant départ qui ne correspond plus au terrain, et la pression d’un départ « a domicile » qui m’a empêché de rentrer dans le match tout de suite. Puis c’est un quelque chose dans la quille, 2h à bricoler une drisse…
Tant de petits détails qui s’additionnent et me font perdre des milles…

Puis sur le dernier tiers du parcours effectué lui aussi en 24h, malgré un vent quasi absent, j’ai fais mon chemin, sans stress, ni énervement (je vous promet qu’il y a de quoi des fois dans la pétole) je m’applique et tire les bords rapprochant tant bien que possible…

Pas facile de rentré en mode « course » et être efficace tout de suite, Défi GDE glisse toujours aussi bien, c’est motivant et entraînant. La musique à bord, les dauphins, les rapides appels a la VHF avec les concurrent et copains, que de bons moments à bord !

Un peu déçu par ma 1ere partie de course, je suis finalement très réjoui aux vues de ma remontée lors de la 2e partie. Enrichissant…



2e Etape : GIJON le 11 mai à 15h
BIRVIDEAUX le 14 mai à 11h

Apres 3 jours passé à Gijon, nous voila repartis pour une grosse étape vers la pointe de Penmarc’h puis La Rochelle.
Apres une approche de ligne précise et un positionnement à 1mn du coup d’envoi plutôt bien, une erreur de chrono me fait lancer mon mini trop tôt. Je suis donc obligé de « voler » le départ, et d’attendre que la flotte s’en écarte un peu afin de revenir franchir la ligne correctement. La règle appliquée pour un départ volé mais réparé est 1h de pénalité sans jury. Me voila donc parti avec 1h de plus que les concurrents ajoutées à l’arrivée…
Cela ne m’empêche pas de tourner la bouée de dégagement dans le 1er tiers de la flotte, puis de débuté le bord vers le large au nord avec la tête de course… après réflexion, on se rend bien compte qu’en prototype, voler un départ est plus pénalisant que de franchir la ligne dernier…

Les 1eres 72h de course se feront dans la pétole moins de 6 nœuds de vent en moyenne, avec des passages de 4 à 6 h avec moins de 2 nœuds, a tenter de glisser à 1 nœud dans la mesure du possible, plan d’eau plat, miroir, chaleur et orages menaçants… Un grande partie de plaisir pour les nerfs et les dauphins qui s’agitaient 24/24 l’air de se moquer de nos coques de noix collée dans au milieu d’un Golfe de Gascogne ressemblant à un lac !

Dans ces conditions très difficiles, j’ai réussi à ne rien lâcher, et toujours glisser dans le bon sens, des fois sans trop savoir ni comment ni pourquoi, le bateau avance même avec les voiles à contre, c’est pas grave on touche plus à rien et on espère que cela va tenir aussi longtemps que le vent est absent…il n’y a donc rien a faire à part se reposer lorsque cela marche.
C’est en alternant les changements de voiles, les réglages et les sommeils que j’arrive pendant 72h à me glisser dans le nord de la route et de la flotte d’une belle façon.
Dans la 2e nuit, j’ai posé Frank 614 que ça a énervé… puis les voisins directs qui s’écartaient de moi vers le Nord Est. Quoi qu’il arrive, les bonnes nouvelles en météo étaient à venir de l’ouest, j’ai donc persévéré dans mon option à l’ouest de la route direct. Lorsque le 3e jour, un flux d’ouest s’est installé, il était tant d’empenner vers la marque à coté de Penmarc’h, la bouée Karek Greis, à contourner avant de redescendre vers l’île de Groix sur le plateau des Birvidaux.
3 jours de course à gérer son sommeil en vue d’une redescente vers La Rochelle à fond dans 25 nœuds au portant, et là arrivée à Karek Greis : « annonce réduction de parcours, arrivée aux Birvideaux » du coup, pas de récréation après ces 72h a batailler dans 5/10 nœuds de vent !?
Le temps de réaliser que je suis en pleine forme pour finir la course écourtée, j’approche de la bouée au nord du parcours, et l’enroule en 2e position à 5 milles derrière Thomas Ruyant sur FABER France – FRA 667. De près me suivent 2 bateaux de série qui étaient positionnés encore plus dans l’ouest que moi. Comme quoi cette fois si à 25 milles a l’écart de la route direct, ca pouvais encore pousser jusqu’a 30 milles et cela était encore plus bénéfique…
Très intéressant pour le débriefing à terre.

Entre Karek Greis et l’arrivée, les 5 protos les plus menaçant m’on mis ma pression, mais j’avais pris la décision de tout donner pour ne pas les laisser passer, ce qui fut fait.
Je passe la ligne d’arrivée aux Birvideaux 1mn devant Bertrand Delesne sur RAGING BULL – FRA 754 avec qui les 2 dernières heures de course ont été intenses et au contact, mais je l’ai tenu malgré un meilleur angle pour lui et Remy Aubrun sur AT CHILDREN – FRA 630 ainsi que plus de surface de voile…
Magnifique finish, 2e place en tant réel avant jury sur cette longue et fastidieuse 2e étape du mini pavois 2009, couru principalement dans le pétole.

Nous voici donc rentrés vers Lorient Base des sous marins. La réduction de parcours a été mise en place parce qu’un fort coup de vent de NO arrivait l’après midi même, et le risque pour la queue de flotte de se retrouver à redescendre vers La Rochelle dans 35/40 nœuds de vent.
Ce que l’organisation, après analyse et réflexion, ne pouvait pas se permettre.

Dur, dur dur a été ce Mini Pavois 2009, dans les petits airs, je suis super content de ma course, c’est encore pleins d’apprentissages validés pour la suite. Je dois maintenant me concentrer sur ma qualification Hors course afin de pouvoir m’inscrire à la Transat 6.50 2009.
Puis arrivera vite le Mini Fastnet.
A suivre….
Nicolas Boidevezi sur Défi GDE FRA 719

23/05/2009

La Mini Pavois de Shebang et Marc


La Mini-Pavois 2009 était ma 2ème course, la 1ère en catégorie B (plus
de 500 milles), avec à la clé les milles de qualification pour la
Transat 6.50.

Préparation à la Rochelle:

La select terminée, j'attend 2 jours le vent portant promis par la météo et je convoie le bateau de Pornichet à La Rochelle, une quinzaine d'heures suffisent. Je file à Toulouse récupérer ma combi de survie, ma
pile à combustible et quelques cartes marines. Cette fois je m'équipe de bottes correctes et de sous-vêtements respirants. Pour le bateau, je me contente de refaire quelques surgaines sur les drisses et de sécuriser
le support de la pile.

Première étape: La Rochelle - Gijon

Le départ est donné à 15h, avec une heure de retard dans la pétole. Je prends le bon bord et sort du perthuis direct. Fabien sur le Pogo2 483, qui terminera 2eme, me largue déjà. Il m'expliquera à l'arrivée que je fais trop de cap au près, vaut mieux favoriser d'abord la vitesse. A la pointe de Chassiron, vent au nord-ouest, la flotte commence à se disperser; certains sous spi légèrement au sud de la route, d'autres dont moi, sur la route directe, voire légèrement au nord, au travers sous genaker. Je choisis le haut du cadre car nous sommes dans un régime anticyclonique, et le vent devrait avoir tendance à rentrer par le nord. Je veux aussi éviter les bulles si communes dans le sud-est du golfe. Dans la soirée, le vent poursuit sa rotation en se renforçant par le nord. Il est temps de mettre le spi. Là, je fais ma grosse gaffe de la course: je laisse le genaker sur le pont après l'avoir affalé. Dans la nuit, alors que le vent s'établira à plus de 20 noeuds (plus dans les rafales), le genaker partira à la baille dans un de mes multiples départs au tas. Mortifié par ma bourde, j'affale le spi, renvoie le génois et mets le
pilote et au dodo. Je quitte les avant-postes et glisse vers l'arrière de la flotte. Je tirerai deux leçons importantes de cette nuit. D'abord ne rien laisser sur le pont qui ne soit correctement amarré. Le genak aurait été bien mieux sécurisé à l'intérieur, et plus utile matossé au vent à l'arrière. Ensuite, quand le vent monte au portant, commencer à prendre un ris avant d'envisager de changer le spi. J'ai noté aussi que beaucoup de skippers utilisent des écoutes séparées pour le genak et le spi.

La perte stupide du genak me hante, j'essaye de positiver de manière cynique en me disant qu'il m'a bien servi, mais que les poids morts on les vire et qu'on augmente la rentabilité du rapport poids-puissance (ça c'est du management). Finalement je crois que je préfère rester négatif.Nous entrons dans un régime de vents faibles et variables avec grains jusqu'à l'arrivée. La deuxième nuit, je vois que les nuages proviennent du nord-ouest, je décide d'aller à leur rencontre au près vers l'ouest
pour trouver du vent. Cela me fera regagner une quinzaine de places dans la nuit, où j'ai même réussi à dormir quasi normalement. Dans la journée qui suit, j'arrive à maintenir ma place et arrive 7ème à Gijon, 4h après le premier.

Deuxième étape: Gijon - Lorient

Remise des prix dans un resto de luxe de l'arrière pays, nuits à l'hotel (impromptu, encore meilleur), 2 jours les mains dans la colle polyuréthane pour refaire l'étanchéité du tableau arrière, super paella avec les rochelais à la Casa Zarracina, petite échope dans le vieux quartier, et nous voilà reparti le lundi, avec réduction de parcours pour cause de pétole et coup de vent prévu en fin de semaine.

Dès la bouée de dégagement passée, les minis s'empressent de balancer le genak et de bourrer vers Belle Ile. Puni, j'escargote au vent sous génois. La bonne option était en fait sous le vent à l'ouest, là d'où le vent soufflera (dixit Renaud). Je naviguerai de manière aussi médiocre sur toute la 2ème étape en collant obstinément à la route, tel un hérisson écrasé. Après réflexion, j'aurais du me lacher et tenter l'option radicale de l'ouest sous spi, quitte à revenir de nulle part, toujours sous spi, pleine balle après empannage, plutot que de rester là bêtement au travers dans la molle et à la ramasse. Manqué d'audace sur ce coup là, l'âge peut-être.
Après 2 jours et 2 nuits scotchés dans la pétole, à en affaler les voiles, nous arrivons la 3ème nuit sur Penmarch, avec un joli grain qui trimballe sa traine de vent d'ouest sympa. Je me la pête enfin sous spi dans le crachin noir, je dois au moins remonter des vieux bouzins là (pardon à eux). Pas de bol, je rase un cargo de près (a close shave diraient Wallace & Gromit), spi en drapeau, manque à virer, empanne comme je te pousse, 1 heure à ramasser le chalut et la vaisselle cassée, drisse en tête. Dégouté, à 3h du mat, je te me renvoie mon petit spi de la fin du 2è millénaire, celui que je peux porter jusqu'à force 15 tellement il est défoncé mou et élastique et absorbe toute poussée vélique sans jamais la retransmettre au canote.

La ligne d'arrivée est avancée à Belle Ile plutot qu'à la Rochelle, pour éviter à la queue de la flotte de déguster dans le coup de vent attendu, m'arrachant tout espoir de regratter les quelques canotes attardés encore à portée. Mais j'ai bien mangé, peu barré et presque bien dormi, la croisière quoi (toujours jouer les fiers à l'arrivée). Bienvenue chez les sous-marins de Lorient.

Ah oui, j'ai percé un bidon de 20l en matossant. T'as pas l'air fin après. Moralité, pas mettre toutes ses eaux dans le même panier (10l max).

Marc, Shebang FRA 733

19/05/2009

La Mini Pavois de Benoit sur Gully Vert


Ca y est, pour ma 3eme année de participation plus ou moins assidue au calendrier mini (alternant les places de dernier et les abandons), je vais prendre le départ d’une course en solo. Cette année, j’ai cassé le cochon pour investir dans une GV et un solent neuf, enfin aux dimensions du bateau, et qui semblent être bien plus performantes que les anciennes qui étaient en plus, bien usée. L’arrivée prochaine d’une petite fille me motive d’autant plus à profiter pleinement de cette course car à partir de septembre, les quarts de nuit seront plus dédiés aux biberons.
ere étape :
j’arrive a me glisser en première ligne pour le départ, dans le petit temps, je vois que mes voiles font merveilles, et me rassurent sur les capacités du bateau. Je suis en bonne position.
Je pars route direct mes ne vais pas chercher les courants qui deviennent favorable. Au bout d’un moment, une risée apparaît au nord de la route. Comme bcp de concurrents qui m’entourent, je cède à la tentation, et vire de bord pour aller la chercher.
Une fois le vent touché, nous nous dirigeons au près bon plein vers Antioche, et je quitte le pertuis dans le gros du peloton.
Je décide de rester sur la route, voir légèrement au nord. Mais la nuit tombant, je vois que tous les concurrents se sont laissé glissé, et sont maintenant loin devant. J’abats donc, et prend de la vitesse dans la nuit, je barre toute la nuit, ce qui me permet de recoller à la queue de peloton. 1ere leçon apprise, il faut maximiser la vitesse du bateau et pas obligatoirement s’accrocher à la route. Cela parait tellement évident après coup. Mais je suis content : j’ai l’impression d’avoir enfin trouvé une des clefs de la performance.
Le lendemain, c’est pétole, comme prévu, bien que le vent n’a pas tournépris de l' Est comme annoncé. un peu dans le gaz suite a la nuit précédente j’avance tant bien que mal vers le but, me retrouvant parfois a 90° de la route. Je ne suis pas très lucide, et me surprend à chercher à contourner des trous de ciel bleu dans le ciel.
La nuit suivante, requinqué, et le temps s’annonçant encore pétole, je me remotive : il fait avancer au près dans le petit temps sur une mer plate, ce que j’affectionne. Je matosse tout à l’avant, je règle les voiles et vais m’allonger sous le vent à l’avant du bateau, télécommande en main. Cela paye. Je peux me reposer, et le bateau avance autour de 2 nœuds durant toute la nuit. Je n’en sors que quand le vent tourne pour régler ou virer. Quand je sors la tête au petit matin, plusieurs bateaux m’entourent. Le vent se lève, je déroule le gennaker, et je les vois passer dans mon tableau arrière.
Plus qu’une journée de navigation. Le vent adonne, le spi semble plus propice, et je le monte à la place du gennaker. Erreur, le vent est trop faible, et la houle le fait régulièrement voler d’une amure a l’autre. Cela ne manque pas, il s’enroule autour du bout dehors, qui le perce. Je décide donc d’affaler, de repartir sous gennaker, quitte a lofer plus. Il est prévu que le vent rentre par le nord ouest, c’est donc une bonne opportunitée pour se repositionner sur le nord de la route direct afin de profiter de la bascule. L’option est bonne, mais dans la précipitation, j’oubli d’empanner avant la route direct, pour profiter de la rotation sur le dernier bord. Conséquence, après 10 mille environs, (il m’en reste une vingtaine) le vent tourne, et je ne peut plus tenir le spi :il faut que je passe au gennaker. Du coup, je ne profite pas de mon positionnement. La terre en vu, je vois 3 bateaux qui viennent sous spi sur l’autre amure. Il ne faut rien lâcher, je dois pouvoir encore passer devant eux. Rapide coup d’œil sur la carte de l’arrivée, et je retourne a la barre, vérifiant régulièrement le compas. 1 ou 2 degré d’écart, c’est négligeable et je pense repérer a terre la baie de l’arrivé. Je navigue donc plus qu’a vu, jusqu’au moment ou la trajectoire des autres me semble suspect : je vérifie le compas et la carte : je pointe sur la bais d’a coté, j’abat de 30°, et reviens au portant : le gennaker n’est plus la bonne voile, je perd en vitesse, et vois les 3 bateaux me passer devant.
Bilan des opérations de cette dernière journée, j’ai perdu environ ½ heure au classement, mais j’ai une nouvelle fois l’impression d’avoir compris quelque chose avec la gestion de la bascule de vent.


2eme étape.
Encore plus motivé par ce que j’ai compris pendant la 1ere étape, je prend un départ canon, et je sors de la boué de dégagement en bonne position, parmi les meilleurs série. Je tente de partir sur route direct mais voyant plusieurs concurrent monter leur gennaker, je repense aux leçons de la 1ere étape et conclue rapidement qu’il est plus profitable d’abattre un peu pour pouvoir utiliser cette voile, plus puissante, même si je ne connais pas les angles de vents de mes voiles. Une fois montée, j’abat beaucoup plus que les autres. Le temps de régler la voile, (ce qui ne fut pas évident car les réglages du pilote changés pendant l’étape le rendait instable) je me retrouve en compagnie de Matthieu (219) Henri (539) et manu (389), qui étaient beaucoup plus sous le vent que moi au départ.
Tout se passe correctement pendant les 2 1ere journées. Le petit temps la nuit s’enchaine avec des vents modérés le jour. Les positions s’étalent en largeur à l’ouest de la route, suivant les options. C’est après la seconde nuit que nous sortons enfin de la pétole. Le vent de sud tant attendu arrive. Les spi se gonflent sur une mer plate, et nous avançons enfin sur le but (kareg greis) a bonne vitesse. Les conditions sont si bonnes que l’on peut se reposer sans difficultés sous pilote, le batteries se rechargent avec le soleil. Nous sommes un groupe de 5 à 6 bateaux, tous à vu.
La nuit qui arrive est importante. Une bascule de vent arrive avec un front froid. Il va donc falloir être vigilant. Je me motive, mange bien, m’habille chaudement, et décide d’empanner à 0H00 pour aller chercher la bascule. Minuit approche, je me remémore l’arrivée d la 1ere étape : ne vais-je pas empanner top tard ? Je décide d’anticiper d’une demi-heure à la faveur d’une oscillation du vent que j’interprète comme le début de la bascule. Mais je m’endors, et au moment de croiser la route direct, je me réveille en sursaut. Je regarde le GPS, et réalise que le vent n’a pas tourné encore. Je me dit qu’il ne fallait pas virer, et rester au sud de la trajectoire, ayant peur que le vent reste Sud ouest, ce qui m’obligerai à tirer des bord une fois au nord de la route. Je repasse une nouvelle fois a coté d’autres concurrents resté sur la droite de la trajectoire, j’en vois un empanner, et décide de faire de même, finalement.
C'est à ce moment qu’on entend parler du la neutralisation de la course aux Birvideaux, ce qui ampute la seconde étape de 140 miles environs, ce qui me perturbe un peu car j'attendait fermemeent les vents soutenu de la descente vers la rochelle.
Quelques heures après, la bascule arrive. Le vent tourne dans un premier temps en prenant encore plus de sud, puis tourne franchement a l’ouest. Et nous nous retrouvons à 3 bateaux à vue, travers au vent. Je comprends alors, que mes hésitations de minuit étaient pure montage de tête. Si je ne m’étais pas révisé, je serais au portant pleine balle vers la bouée à contourner.
Pire que cela, je n’arrive pas à tenir le travers, même sous petit spi. Le passage d’un vieux 3 mat qui m’oblige à abattre encore pour éviter la collision accélère ma décision : je passe sous gennaker, voyant ainsi ceux avec qui j’étais partir. La fatigue aidant, je m’emmêle les pinceaux et met plus de temps que d’habitude pour changer de voile.
Je baisse alors les bras et passe en mode croisière dans ma tête. Le vent qui tourne de nouveau dans le mauvais sens pour le gennaker à l’approche de la bouée enfonce le clou.
Je contourne la bouée avec Marc (733), je repars avec le gennaker sous un angle que je pensais bon, et vois marc me passer sous Genois. Je réalise alors que j’ai fait toute la remontée du golf avec un mauvais angle au vent. Le clou s’enfonce encore plus.
Nous passons les Glénans, la trajectoire m’a entre temps permis d’abattre un peu (10°) , ce qui m’a permis de repasser devant lui, mais il faut que je change de voile car la trajectoire s’infléchie suffisamment a la boué qui n'est plus loin pour être au portant : n’ayant pas de gennaker, Marc a directement mis le spi de brise en ayant tout le temps de le préparer puisqu’il était sous genois. Nous passons finalement la jument des Glénans cote à cote, sous spi. De brise pour lui, Lourd pour moi.
Je n’arrive pas à le tenir gonflé aussi abattu que marc, qui me passe sous pilote alors que je suis à la barre, essayant de maintenir une belle oreille dans le spi pourtant plus grand. J’essaye de loffer pour prendre de la vitesse, mais rien n’y fait. On ne voit déjà plus le clou tant il est profond.
Je décide tout de même de faire de la vitesse et de m’écarter de lui: au moins le bateau part au planning, je me fais plaisir, et le spi tiens en place.
Le vent forci de plus en plus, la vitesse aussi, je fini par faire un cocotier. Je monte à l’avant pour enlever le spi, je tente de le relancer, il passe à l’eau et je dois le remonter pendant qu’il chalute. Je décide de le renvoyer une dernière fois ne voulant pas m’arrêter sur un échec, et ça marche enfin. Mais le vent forcissant encore, je suis contraint de l’affaler de nouveau pour finir sous génois et GV 1 riz. Je suis très loin et passe avec les tous derniers la ligne d’arrivée, qui a été déplacée aux Birvideaux
Encore quelques heures de près (solent 1riz, + GV 2 ris) pour arriver a Lorient ou les bateaux sont accueilli, qui me donnent l’occasion d’essayer mes nouvelles voiles (enfin) par 25 nœuds de vent, et de réaliser à quel point la différence est notable par rapport aux anciennes, dans cette configuration.

Epilogue :
Déçu de ma (mes) fin de course, je ressasse amèrement toute la journée suivante ce qui s’est passé. Je réalise petit à petit que j’ai eu des gestes en dépit du bon sens, me mettant parfois en danger (pas accroché, pendu au spi à l’avant pour le détortiller par 20 nœuds de vent), je ne me suis plus alimenté, n’ai pas bu, et suis resté rivé à la barre toute la dernière journée.
Je commence à faire le parallèle avec mes activités sportives précédente, et me retrouve face à la réalité. Même si la voile est moins physique que le cyclisme, je continu a faire des hypoglycémies réactionnelles (post prandiales pour les experts) , et je vois alors toutes mes mésaventure de mini défiler : ma chute à l’eau lors de ma 1ere sortie solo, des entrainements finis avec des difficultés à faire une addition simple, et des articulations bloquées, une irritabilité excessive, des pertes de bon sens et le non respect des gestes de sécurité élémentaire. Tous ces symptômes qui pourraient a chaque fois être dus au manque de sommeil, mais qui, après une rapide analyse, ont disparu après m'être alimenté.
La question se pose donc a moi de manière douloureuse.
Quand je fais des hypoglycémies, je n’en suis pas conscient, et mon jugement est altéré, je me mets en danger, perdant le sens des priorités, je refuse de m'alimenter, et évite tout changement quel qu'il soit. Dans le meilleur des cas, je prends des décisions mauvaises pour la course, quand j'arrive à en prendre, car il m'arrive parfois de ne plus pouvoir faire une simple soustraction.
Serais je donc capable de les éviter ? Sachant que cela passe par une alimentation régulière (toutes les 2 heures), une régulation sans faille de ma motivation (surtout pas de sur-motivation), et que le coté aléatoires des conditions de navigation en compétition va à l’encontre de cela ? et si jj'ai le mal de mer? je ne m’alimenterai plus, m’enfonçant dans un cercle vicieux ?
Je vais bientôt être papa, de nouvelles responsabilités m'incombant, et je dois encore moins jouer avec ma sécurité.
Il faut donc que je m’équipe d’une balise personnelle très rapidement car je ne peux garantir éviter ces situations.
Une solution, mais la moins agréable, serait d’arrêter les compétitions, et de continuer le minib en mode croisière aventure. Dans cette onfiguration, le rythme est celui que l'on choisi. C’est la solution qui s’était petit à petit imposée en cyclisme. Rien ne m’empêche d’aller aux açores tout seul, avec une balise de positionnement pour la sécurité. Les compétitions ne sont finalement qu'un cadre institutionnel dans lequel des dirigeants, organisateur, etc... prennent des décisions que nous ne sommes pas (encore) assez mature pour prendre seul, Nous empêchant de céder a des facilités, qu'elles soient financière, liées au temps disponible, etc... D'un autre coté, la confrontation aux autres est le seul moyen efficace de progresser, surtout en solo, et c'est ce que permet la compétition

Sur le plan financier aussi cela aurai des avantages, car j’ai bien vu l’impact d’un jeu de voile non adapté sur mes résultats, et changer 4 voiles en bordure libre, cela un cout... quel intérêt de faire de la compétition si c’est pour finir derrière ? J’aurai autant de plaisir, si ce n’est plus, à le faire tout seul, avec en plus le sentiment gratifiant de gérer à 100% le projet.

Je sais qu’il faut que j’arrive à m’installer dans une routine de vie a bord, que j’ai mes petites habitudes, pour limiter les hypoglycémies, et donc plus je navigue, mieux c’est. L’important n’étant pas de faire marcher le bateau, mais de passer du temps à bord, pour créer des réflexes forts, qui rythment ma navigation quelles que soient les conditions, mais cela demande du temps, et en début de saison. Aurais-je assez de congés entre ma petite famille, et la voile pour faire cela? Dois je pour cela renoncer aux courses de début de saison, Ce que j'avais finalement fait en cyclisme, mais avec succès ?

Avant de tirer des conclusions il y a le trophée MAP. Je devrais donc profiter du temps passé en navigation sur le mini pavois. Il faut déjà que je reprenne les réflexes alimentaires que j'avais pris en cyclisme. On verra ce qui s’y passe.

En conclusion, cette course fut finalement extrêmement riche en informations. Trop peut être, car il faut du temps pour tout digérer.

Benoit

18/05/2009

Clôture de la Mini Pavois 2009


Ce dimanche, à 15h, a eu lieu la remise des prix de la Mini Pavois 2009 écourtée. Résultats de la deuxième étape puis du général, Proto puis Série. Vu la fin exceptionnelle de la deuxième étape, beaucoup de coureurs n'avaient pas pu faire le déplacement depuis Lorient, mais l'esprit était là! En conclusion, Bravo à toute l'équipe de GPO et surtout à Isabelle Magois pour cette course intense et très professionnelle dans tous les domaines.Et à l'an prochain donc puisque cette course tend à devenir annuelle..

14/05/2009

Le classement Proto

Le classement Série

VOILES SOLITAIRES 17 MONTE SUR LES PODIUMS !!


Outre les résultats de la première étape ( Béber 2ème, Fab 4 et Marc 7ème), les arrivées de cette deuxième étape sont encore plus superbes:
-Nico Boidevezi pointe en 2ème postion juste derrière Thomas Ruyant à 11h 10min et 29 secondes
-Béber le suit en 3ème position, à 11h 11min et 31 secondes
-Fab 2ème derrière Antoine Debled à 12h 11 min et 40s

Et au général:
Fab monte donc logiquement sur la 2ème place de cette Mini Pavois 2009!! Enorme! Comme la été la victoire de Xavier sur la Select!
Bertrand conforte sa place de second ( aussi!) en catégorie Prototype après ses succès en Méditerranée.
Nico 6ème au général Prototype grâce à cette superbe deuxième étape!

Et en série ?


Antoine Debled coupe donc cette ligne d'arrivée raccourcie en première position comme prévue à 11h 51mn et 33s, devant Fabien à12h 11 min et 40s et Dany à 13h 35 min et 29 s

THOMAS RUYANT VAINQUEUR DE LA DEUXIEME ETAPE



Thomas Ruyant sur son Proto n° 667 - Faber France - a passé la ligne d'arrivée ce matin à 10 heures 20 minutes et 55 secondes.

Avec un parcours réduit compte tenu des conditions météos, Thomas Ruyant a passé la marque des Birvideaux (15 milles de Lorient) feu situé entre Belle-Ile et l'Ile de Groix et est le vainqueur de la deuxième étape du Mini Pavois 2009.

Source GPO

Suite du suspens, les positions de 10h..

Ca risque d'être chaud !


Si on se souvient des temps d'arrivée, enfin surtout des écarts entre les protos, ça va être tendu c'te histoire: Pierre était arrivé moinsde 3mn devant Bertrand, puis Rémi à 3mn, Steph à 1mn, et ensuite Thomas à 27mn. Nico, qui est pour l'instant 2ème derrière Thomas, avait environ 1h35 de retard, HP environ 2h26. Et lorsque l'on voit les positions actuelles sur l'eau, diffcile de faire un pronostic: Est ce que Thomas a plus de 27 mn d'avance sur le groupe de chasse, excepté Nico, pour remporter sa deuxième grande course en solo de l'année après la Select? Qui entre Béber, Rémi et Steph ne montera pas sur le podium? Par contre Pierre a beaucoup (enfin façon de parler bien sur!) de retard sur cette deuxième manche, mais bon on est jamais à l'abri d'un retournement de situation, surtout en mini!
Pour les séries, même combat: Dany avait 30mn d'avance sur Pyl, ensuite Fab à 2h, Antoine était à 5h17, là le suspense est moindre, et même si Antoine peut s'offrir une superbe victoire d'étape ( que Fab n'a pas l'intention de lui donner!!), il pourra diffcilement revenir sur les premiers au général. Pyl semble un peu plus loin pour inquieter Dany, et Fab, aura t'il fait une échappée suffisante?
Réponse dans très bientot!!

Thomas Ruyant en direction de la ligne


Faber France est donc en tête en proto suivi de Nico Boidevezi qui nous offre ici une superbe remontée! En série, et à la vue des positions, Antoine et Fab se tiennent dans un mouchoir, la tension est palpable!
Pour info, à 7h, Thomas était à 14 milles de la ligne.

13/05/2009

La réduction de parcours en Image !


Communiqué de GPO:
Dispositif sur zone
Deux bateaux accompagnateurs seront sur zone ainsi qu'un semi-rigide. La ligne d'arrivée sera matérialisée par le feu Birvideaux et un bateau accompagnateur portant le signal - drapeau blanc avec un rectangle bleu - de la réduction de parcours. Une fois la ligne d'arrivée franchie, les concurrents pourront venir à Lorient où GPO mettra en place un dispositif d'accueil de la flotte

Dernière nuit en mer



Au pointage de 20h, pas de changement sur l'ordre des minis, par contre les premiers ont pris encore de l'avance sur les groupes de chasse. Et suite au raccourcissement de parcours (sic..), les temps de passage aux différentes marques seront d'autant plus importants, notamment pour Bertrand, Fab et Marc qui jouent pour une bonne place au général. Fab et Beber pour les podiums, et Marc pour une place dans les 10. Mais bon, on ne va pas épiloguer sur la décision de l'organisation, une telle décision est difficile à prendre du point de vue responsabilité, sécurité et aussi dans ce cas, logistique: l'accueil des bateaux à Lorient, les coureurs seront entre Lorient et La Rochelle, leurs véhicules et matériels stockés sur LR, et la remise des prix à La Rochelle dimanche!! Bref pas simple tout ça, Ah Eole, ce vieux barbu n'est pas tendre avec nos ministes!!
En attendant, il sera bon de continuer à surveiller la météo puisque peut etre certains coureurs vont souhaiter regagner leur port d'attache, et aussi de voir si cette décision était sage.

Le cochon est dans le Maïs...

Communiqué de GPO:

Ligne d'arrivée aux Birvideaux:

Compte tenu des conditions météorologiques fortes et très perturbées attendues sur la façade Atlantique en milieu de nuit de jeudi à vendredi et toute la journée de vendredi, la direction de course et GPO ont décidé de réduire le parcours. La ligne d'arrivée ne sera donc pas au large de La Rochelle, mais à la marque Birvideaux, soit le feu situé entre Belle-Ile et l'île de Groix. L'ETA des premiers concurrents est donc prévue demain dans l'après-midi.

Prévisions Météo Consult pour la journée de vendredi :
Très forte dégradation. L'avis de coup de vent sera atteint dans une situation de traîne d'ouest-sud-ouest très instable. La situation sera propice au développement de grains pouvant atteindre force 9 à 10. La mer deviendra forte, avec une houle de nord-ouest en hausse à 3-4 m. Cette situation est dûe à un resserrement marqué du gradient de pression sur zone, et à une très forte instabilité.

Expression empruntée aux afficionados du ballon ovale..............

19h TU+2




Ce soir, à 19h, pendant que certains regardent le Grand Journal et son Festival de Cannes, nos ministes, eux, sont toujours en mer, sans infos, sans cartho, mais continuent vaille que vaille à se battre contre cette météo capricieuse. Si le vent semble s'être établi cette après-midi comme prévu jusqu'à ce soir, une nouvelle molle est prévue en deuxième partie de nuit, avant cette belle descente au portant vers La Rochelle.
Thomas Ruyant s'échappe en proto un petit peu devant 4 autres minis tout aussi affutés: 3 plans Manuard et un plan Bertrand au top, bref ça va glisser! Beber avec sa bombe Racing Bull est dans cette bande des 4 bien sur! Yes!
Antoine Debled et Fab (re-Yes!) ont réussir à faire un -mini- trou sur Dany, bref la pression monte..

Position de la flotte ce mercredi matin..


Pour info donc, la position de la flotte ce matin (10h), avec Thomas Ruyant, le leader au scratch et sa trajectoire.


Mercredi 8h...


Après être parti doucement sur cette deuxième étape, les vieux briscards ( en expèrience bien sur) sont redevenus maîtres du plan d'eau, Antoine Debled et Fab en série qui ont su perséverer dans cette option plutot Ouest afin de toucher de l'air plus tôt quite à ralonger la route, au classement de ce matin le choix semble enfin payer. En proto, c'est un peu différent, surement grâce à la capacité des minis tout carbone à s'extraire des petits airs, la route directe semble la plus favorable, Jorg Riechers est en tête suivi de Thomas Ruyant sur Faber qui semble bien décidé à se rattraper sur cette deuxième manche. A environ 41heures après le départ, on compte moins de 9 milles entre les deux leaders, autant dire que les deux options différents adaptées au type de bateau semblent adaptées. Cette deuxième est donc longue pour tous: ces minis, autant proto que série, qui ont la facheuse habitude d'aligner des milles au portant comme des 50', traversent pour l'instant péniblement le golfe depuis le départ, la flotte est pour l'instant à hauteur de l'ile de Ré, cependant (et enfin!) le vent va rentrer à partir de cette après-midi, rien de très fort bien,environ 10petits noeuds de SSW, mais qui seront suffisant pour faire accélerer les skippers

12/05/2009

A 6h ce matin


Les positions ont pas mal évolué durant la nuit, si les leaders d(hier soir ont semble-t-il passé la main, tout du moins temporairement, on peut y voir une nuit difficile à chercher les risées ou encore les grains pour grapiller quelques noeuds. Guerre des nerfs..

11/05/2009

Positions à 20h ce lundi..


Difficile de tirer des conclusions sur le positionnement de tel ou tel mini, tellement les conditions météo sur zone sont aléatoires. En attendant, au pointage de 20h, les favoris sont aux premières loges mais il est bien trop tôt pour tirer des conclusions même si l'option proche de la route directe porte pour l'instant ses fruits. En proto, Steph Lediraison sur le 679 mene le bal, tandis que "Tranber" monopolise la première place en série depuis quelques heures, wait and see donc..

Tronches de skippers

Retour sur..


.. la préparation météo de la deuxième étape:
Comme prévu, les 10 coureurs de Voiles Solitaires 17 se sont réunis hier soir afin de préparer ensemble la nav de cette deuxième étape; météo, choix de route, options à court terme ou à long terme, bref tout les éléments importants afin de courir avec le maximum d'infos digérées et réfléchies sur cette deuxième étape... tout ceci avant une bonne grosse paëlla comme les espagnols savent si bien le faire!

Parcours B donc au menu de ces 4/5 prochains jours


Le nouveau parcours de cette deuxième étape qui s'annonce passionnante d'un point de vue extérieure et à s'arracher les cheveux du point de vue des coureurs a été donné ce matin à l'ensemble des skippers, revue des waypoints:
- Départ devant le Cerro de Santa Catalina
- Bouée de dégagement
- Bouée cardinale Est Karek-Greis à laisser à Tribord (47 46.130 N 04 11.370 W)
- Bouée cardinale Ouest Basse Pérennès à laisser à Bâbord (47 41.100 N - 004 06.270 W)
- Bouée cardinale Sud La Jument à laisser à Bâbord (47 38.850 N - 004 01.380 W)
- Phare des Birvideaux à laisser à Tribord (47 29.200 N - 03 17.000 W)
- Bouée marque d’eaux saines P.A à laisser à Bâbord (46 05.630 N - 01 42.450 W)
- Ligne d’arrivée : elle se situe entre la bouée des minimes (46°08,0N- 01°11,5W) à laisser à Bâbord et une bouée tétraédrique orange à laisser à Tribord.

Soit environ 430 Milles devant les étraves, et bon appétit bien sûr!

Départ d'une deuxième étape qui s'annonce compliquée


Conditions légères pour le départ de cette deuxième étape entre Gijon (Espagne) et La Rochelle de ce Mini Pavois 2009, course qualificative pour le grand rendez-vous de septembre, La Charente-Maritime/Bahia Transat 6,50 2009. Des conditions légères, mais un bon départ à 15h08 pour un parcours de 430 milles (détail parcours ci-dessous) annoncé ce jour aux 50 coureurs encore en course. Les conditions de vent sur la ligne étaient de 5 nœuds de Nord-Est et une bouée de dégagement était mouillée à 1,5 mille dans le 60°. Cinq rappels individuels à noter au départ : Nicolas Boidevezi (G.D.E), Xavier Haize (Interface Concept), Anna Corbella (Ulisses), Pascal Chombard de Lauwe (Xanlite) et Oliver Bond (Base Camp). Tous repasseront la ligne et prendront bien le départ. A la bouée de dégagement, c’est Pierre Leboucher (Nacira 6,50) en proto qui passe le premier la bouée de dégagement à 15h30 suivi de Sébastien Marsset (Association Véole) 2e proto, Franck Colin (Super U de Magné) 3e proto, Pierre Brasseur (Région Nord Pas de Calais-Ripolin), Thomas Ruyant (Faber France), Riccardo Apolloni (MaVie pour Mapei) 1er série, Rémi Aubrun (AT Children Project), Bertrand Castelnérac (www.bcombio.com) 2e série, Giancarlo Pedote (Prysmian) 3e série et Bertrand Delesne (Raging Bull).

La flotte a ensuite poursuivi sa route tribord amures (vent venant de la droite) plongeant dans le Golfe de Gascogne. Il faut savoir que toute l’étape se déroulera sous le signe de l’instabilité avec des dépression orageuse jusqu’à mercredi puis une traîne d’ouest active ensuite le long des côtes bretonnes, vendéennes et charentaises. Une seconde étape passionnante car sujette à de nombreux rebondissements possibles !

Source Mini Pavois

10/05/2009

Départ demain 15h mais..

...le parcours n'est pas encore défini, enfin l'organisation se réserve le droit de choisir entre 4 parcours présentés aux coureurs aujourd'hui, en focntion de la météo prévue, décision sera prise demain lors du briefing matinal.. à suivre sur le blog du Mini Pavois

Escale à Gijon


Pendant ces 2 jours d'escales à Gijon, les skippers ont pu reprendre des forces, réparer les petites casses sur le matéreil et surtout préparer cette deuxième étape, qui semble être compliquée à queqlues heures du départ.

08/05/2009

Six Saucisses

Dona et son proto Delion ont coupé la ligne d'arrivée à 15h14 après 2j et 56s de course. Peu avantagé par ce type de conditions de pétole, la deuxième étape sera décisive pour Dona!

Au tour de Benoit et Manu


18h05 et 18h26, Gully Vert et Domaine des Thômeaux coupent la ligne d'arrivée de cette première partie de la Mini Pavois édition 2009. Place au repos, aux assiettes, et bien sûr au(x) demi(s) bien mérités!

Mathieu et Henry à bon port


Mathieu et Henry prennent respectivement les places de 20ème et 21ème en arrivant à 17h13 et 17h56. Il ne reste plus qu'Emmanuel et Benoit encore en mer

Arrivée de Mathis


En milieu d'après midi (heure et place à préciser ), c'est au tour de Mathis de franchir la ligne d'arrivée à Gijon à la barre de Manu Poki FRA 504 après s'être bien battu avec 2 autres Pogo qui ne sont autre qu'Antoine Debled et Seb Rogues, soit 2 sérieux concurrents.
MAJ: Arrivé à 16h21 à la 16ème place

Shebang et Marc en 7ème position

Autant dire que Marc assure vraiement pour cette première partie de saison, il finit donc cette première étape en 7ème position, juste derrière Bertrand Castelnerac, un sacré client pour la victoire finale lui aussi! La progression de ptit Marc est tout simplement bleuffante sur son 733!

Fab 4ème série


Fab vient de conclure sa première étape à l'excellente 4ème place! La pétole a du être difficile, difficile surtout d'aller un peu moins vite dans les tous petits airs, à cause peut être de voiles vieillissantes.Comme le démontre cette première étape, et surtout les conditions de nav des deux nuits, quand le vent est plus fort, seul le bonhomme fait la différence, si le vent devient plus léger, le matériel reprend vite le dessus, malheureusemen pour Fab..
Vite la deuxième étape et des partenaires pour soutenir Fabien et Yemaha!

Arrivées de Nico, Franck et HP


Nicolas Boidevezi est arrivé en 9ème position en catégorie prototype à 11H00, soit 2h30 après Pierre, Franck le suit à 33mn ainsi que HP à 50mn. Rien n'est joué non plus pour ces 3 là, la route pour LR est encore longue, 3h30, ça commence à faire mais rien n'est joué, loin de là..

Deuxième série

Pyl sur Altaïde Moovement vient de s'amarer au ponton, il finit donc 2ème en série, des nouvelles bientot quand à son heure d'arrivée
MAJ: heure d'arrivée: 11h29

Bertrand en Live



Des news de Bertrand qui vient donc de finir 2ème à moins de 3mn de Pierre:
" Je suis super content du bateau qui marche vraiement très bien, de tout le boulot qui a été fait dessus et qui porte ses fruits, la première nuit a été très rapide sous petit spi et 1 ris dans la GV dans environ 20knts de vent à plus de 15 knts sur l'eau, puis la nuit dernière a été très dure dans la pétole où il ne fallait rien lacher, j'étais bien cramé par rapport à celle d'avant, et j'ai du allé dormir un peu, c'est là où les autres sont revenus, et où Pierre est passé, jsuis très content pour lui, c'est un super gars qui le mérite. Le bateau de série était une super école pour nous deux!"

Dany, premier série

A 10h59, Dany vient de couper la ligne d'arrivée devant Gijon sur son Guy Beaudart-Port à Sec, espérons qu'il aura su mettre de coté une chemise blanche au milieu de son matossage pour fêter ça dignement! ;)
A suivre

Les 4 premiers devant la ligne


Juste une petite photo des 4 premiers des skippers des premiers protos donc, avec de gauche à droite, Beber (Racing Bull, 2ème), Pierre (Région Nord Pas de Calais-Ripolin, 1er), Stephane (Cultisol-Marin sans Frontières, 4ème), et Rémi (AT Children Project, 3ème).
Vraiement un gros coup de chapeau à Pierre pour cette superbe première victoire sur son proto. Pour la petite histoire, Pierre a couru la Transat en 2007 sur un Pogo1 et a donc poursuivi l'aventure dans la "classe" supérieur avec ses partenaires.
Idem pour Bertrand, qui après être allé à Salvador à la barre de son Mistral en 2007, a construit de ses mains au Chantier Tocatec son superbe plan Manuard Racing Bull, lui aussi avec les mêmes partenaires. Bertrand est par ailleurs membre de Voiles Solitaires 17 depuis peu.
Tous les deux font vraiement partis de cet esprit "mini", travailleurs, durs au mal, accessibles, efficaces quand il le faut, des ministes qui savent mettre les mains dedans comme on dit et qui, à force de persévérence se voient récompensés, bref des bretons pur beurre salé !
Nul doute que ces deux là seront à suivre de près sur le circuit, et qu'il faudra dorénavant compter sur eux en plus des ténors comme Stéphane, Rémi, Thomas, Laurent, Fab, HP, etc..

Une arrivée sous haute tension!



Communiqué de GPO:
"Voilà le trio de cette première étape vers Gijon... Pierre Brasseur sur Nord Pas de Calais-Ripolin remporte cette superbe première étape et se glisse, lors d'une arrivée à vue, devant Bertrand Delesne sur Raging Bull et Rémi Aubrun sur AT Children Project. Stéphane Le Diraison sur Cultisol-Marins sans frontière termine 4e et Thomas Ruyant sur Faber France boucle les cinq premières places.
Un finish superbe puisque sous spi GV haute, Pierre est arrivé par le Sud glissant sous les quatre autres. Moins de 3 minutes devant Bertrand, 3 minutes entre Bertrand et Rémi, 1 minute entre Rémi et Stéphane, et 27 minutes entre Stéphane et Thomas. Superbe !"
Comme prévu la nuit a été difficle et les écarts sont incroyablement faibles, rien n'est joué pour le final, et le repos de ce we va être fort apprécié avant la deuxième étape.

07/05/2009

De nouvelles photos..

..de ce début de course du Mini Pavois..dans la rubrique "Les Saisons Mini en Photos"

Le chasse du soir



A quelques dizaines de milles de l'arrivée de cette première étape pétole, nul doute que les nerfs sont mis à rude épreuve: avancer coute que coute vers la ligne, ne pas rater la risée tant attendue, ne pas s'effondrer de sommeil dans le cockpit, et surtout ne rien lacher, jamais, à ce jeu des nerfs, les premiers arrivés en sortiront encore plus fort alors que les déçus perdront de l'énergie dans la défaite. De plus les favoris sont là, tant en série qu'en proto, et personne ne lachera le morceau, on parlait du rythme Figaro, on pourra aussi dire la même chose en Mini dorénavant, preuve que le niveau est de plus en plus relevé.
Béber et Fab sont toujours très bien placés mais aussi très chassés! La solution se trouvera peut etre dans la baie de Gijon, entre les pétroliers au mouillage et les digues de mêmes dimensions... La chasse au taureau continue..

Les positions de 8h ce matin..



La première nuit en mer a du être éprouvante comme prévue, ne pas s'endormir à la barre, régler les voiles en permanence, quite à voir partir les voisins. Les protos de tête ont creusé l'écart à commencer par Bertrand, toujours en tête, mais il faudra surveiller l'option Sud de HP dans les heures à venir. En série, fab est toujours dans le groupe de tête, voir sur le podium virtuel

06/05/2009

Entre temps, retour sur la Select de Nico..


Nous célébrons cette année la 9ème édition de la Pornichet Sélect 6.50. Cette régate ouvre la saison des courses qualificatives du circuit mini en Atlantique pour de nombreux concurrents. C'est donc l'occasion pour les nouveaux venus de se mesurer aux "pointures" du circuit.

Le départ est traditionnellement donné en baie de Pornichet: s'ensuivent les premiers milles parmi les plus tactiques en direction de Belle-Ile, puis une longue descente vers Port-Bourgenay. La fatigue commence à se faire ressentir lors de la non-moins longue remontée vers l'île de Groix. Il faut alors rester lucide afin d'aborder dans les meilleures conditions le sprint final dans l'entrée de la baie de Pornichet.

Cette course dure et splendide donne pour beaucoup le ton de la saison. En effet, lors des éditions précédentes, ceux qui ont inscrit leurs noms au podium de la Pornichet Sélect 6.50 se sont généralement révélés être de sérieux concurrents...

Parcours :

Départ en baie de Pornichet, bouée de dégagement (suivant pavillonnerie), passe des Guérandaises, bouée Goué Vas du Four à laisser à tribord, les Cardinaux à laisser à babord, Belle Ile à contourner et à laisser à bâbord, Yeu à laisser à bâbord, bouée d’Eaux Saines de Bourgenay à contourner et à laisser à tribord, Yeu à laisser à tribord, Belle Ile à laisser au choix à bâbord ou à tribord, Groix à contourner et à laisser à tribord, Goué Vas Four à laisser à bâbord, arrivée entre Les Guérandaises et Penchateau (à l’entrée de la baie).

Ma course :

Je reviens d’une superbe course, de 300 milles en 48h entre Groix et Port Bourgenay.
C’était la 1ere en solitaire sur le prototype Défi GDE, et les 3 jours de préparation avant le départ on été très bien gérés. Le bateau était prêt, il me restait à rentrer ma route et les waypoints de la course dans le GPS, faire l’avitaillement, ranger le matériel en bidons et autres sacs étanches prêts pour le matossage efficace, et puis le contrôle Sécurité.

Le contrôle sécu c’est passé très vite et sans accroche, la préparation du mois de mars a été très utile dans ce sens. J’ai pris le temps de faire les derniers préparatifs la veille du départ et de me pencher sur la météo et la stratégie en compagnie de Fabien Despres dans la soirée.
Je ressentais un peu de tension mais la nuit fut bonne.
Mercredi matin, départ a 13h sous un ciel mitigé entre soleil et grains par 8/10 nœuds d’ouest dans la baie de Pornichet.

Je prends un assez bon départ tribord en 2e rideau au bateau comité complètement dégagé au vent, ce qui me permet de virer pour éviter les devents du 198 placé plus haut. S’enchaînent un bord de dégagement et un aller retour devant la pointe de Penchateau ou je me trouve assez rapidement avec le paquet de tête.

1ere partie vers le plateau des Birvideaux, au près dans 15n de vent sur un seul bord, je choisi de rester entre Belle Ile et les îles d’Houat et Hoëdic, sur la route direct mais avec un peu de courant dans le nez, et enroule les Birvideaux à 22H30 en 7e position. De là on s’en va vers le sud au portant jusque devant Port Bourgenay. Cette longue descente a été géniale, tout le temps au contact avec les 9 premiers protos, d’abord sous Genaker puis sous grand spi dans la matinée de dimanche. Le pilote barre très bien, on glisse entre 9 et 12 nœuds dans 10/15 nœuds de Sud Ouest et une petite houle d’ouest. Cette première nuit c’est vraiment bien passé, j’ai trouvé le bon rythme et rapidement ; a bord de Défi GDE, tout va bien, j’ai dormi 3 fois 25 mn, dépassé et marqué mes concurrents directs, ça file et bien ! Enroulé de la marque devant Bourgenay à 10h44 le dimanche matin en 3e position ! Le 617 est juste derrière et les 10 premiers sont toujours « à vue » les uns des autres.

2e partie, de longs bords de près pour remonter jusqu’à Groix. La mer grossi et se croise, le vent monte et les rafales s’y ajoutent. Cette remontée nous amène à Groix au petit matin de la journée de Lundi. La 2e nuit a été beaucoup plus rude avec le froid saisissant et l’humidité dans un vent soutenu de 20/25noeuds d’ouest et un mer hachée que nos bateau n’apprécient pas beaucoup, ça tape… Durant cette nuit, les pièges ont été nombreux, casiers, pécheurs, cargos devant la Loire, navette régulière pour Belle Ile et Groix, visibilité mauvaise, fatigue…
Autant de facteurs pour atténuer les performances. J’ai dormis 2 fois 20mn durant la remontée entre Yeu et Belle Ile, mais la régate au contact menée avec le 432, le 621 et le 346 oblige à une veille attentive. J’ai passé plus de temps à la barre lors de cette 2e partie de nuit ce qui m’a permis de continuer à marquer mes adversaires directs.
On arrive sur Groix vers 6h du matin, et on a 25/30 noeuds d’ouest avec 2m50 d’une houle courte. Les falaises de l’ile sont assez impressionnantes et pas loin sous le vent, la route s’écarte du vent et les surfs en prévisions du retour vers Pornichet s’annoncent sportifs…
Il faut remonter de la dérive afin d’abattre et de laisser planer le canot, je n’ai pas pu la remonté et ne voulant pas tenter 2 manœuvres « juste » pour une dérive, j’ai lever le pieds, vu passé 4 de mes plus proches concurrents et savais qu’au vu du bord de reaching à venir, l’écart imposé serait alors irréversible. J’ai donc perdu 2h sur le 1er à ce moment mais ma décision était prise et je ne revenais pas dessus.

Enroulé Groix, le bord qui nous ramena a la ligne d’arrivée c’est avéré furieux ! 30/35 nœuds, houle courte et croisée ¾ arrière sur le mini. 2ris dans la grand voile, aucun dans le solent, quille basculée à fond, matossé arrière au vent à fond, dérives relevées combinaison sèche, capuche et col vissé qui ne laissent paraître que les yeux, et c’est parti pour 7h de planning entre 12 et 18 nœuds de vitesse, ça accélère en permanence, ça arrose aussi en permanence,
J’ai géré ma fin de course comme je le sentais, plus aucun concurrent autour de moi, j’ai tout de même repris 1h sur mes 2h de retard à Groix. Défi GDE m’a montré que je pouvais avoir confiance en sa structure en exécutant mes directives à la barre à merveille. Au fil du bord, l’heure estimée d’arrivée ne faisait qu’avancer et les milles s’engranger. Il y a eu 2 beaux « arrêt buffet » planté de l’étrave dans une vague… des surfs à 18 nœuds sur 1,2 à 3Mn en continue, la douche, la douche et encore la douche.
C’est dans ces conditions au reaching (60°/ 70° du vent réel) en vent fort que ces machines sont affolantes et engagées, ce fut un bord extrême et c’est ce genre de moment qui nous rapprochent, nous skipper qui l’avons vécu et c’est une sensation difficile a exprimer.

Je passe la ligne à 14h30 le lundi, 1heure derrière le groupe des 7 bateaux de tête, et devant le 9e d’une heure. Fatigué après ces 9h de barre d’affilée et le mode machine à laver enclenché.
Les mains sont éponges, le skipper aussi… mais le sourire vissé pour les jours à venir !
8é au final, après une superbe course difficile, qui a vu abandonner 24 participants.

Le bilan est super positif dans quasi tout les domaines, le potentiel bien présent, l’apprentissage énorme dans ces conditions de course, les favoris sous mon nez….
Techniquement, il y a toujours des points à fiabiliser, mais après 48h de conditions difficiles pour le matériel, on ne déplore aucune casse grave ou empêchant de continuer, ni de problèmes électriques ou de pilotes. Je me suis bien rendu compte que c’est la base d’un bonne course, sans souci techniques tu peux vraiment te consacrer à régater, et non à bricoler en mer…
D’où l’importance des phases de chantier et de préparation.

Sur le plan humain, j’ai été agréablement surpris de trouver le rythme et le bon assez vite, pour le sommeil, la nourriture, la nav, les manœuvres… ça se passe très bien pour une 1ere.
Pas toujours évident de se décentrer du bateau pour analyser l’environnement mais j’y suis parvenu un minimum. La préparation de la nav et le choix des waypoints apparaissent comme primordial dans l’efficacité de la route et des choix tactiques à réguler en permanence.
Il faut que j’arrive à me dégager encore plus de temps avant le départ pour préparer la météo, celle-ci a été vue trop légèrement pour la Select, le classement sur une course en mini en dépend souvent directement.

Arrivée a bon port à La Rochelle après un convoyage en double calme, je récupère des mes émotions et courbatures, prépare Défi GDE pour le Mini Pavois qui démarre le 6 mai.

Tous les Minis sont actuellement au ponton 14 du port des Minimes, les contrôles sécu ont démarrés aujourd’hui, j’ai passé le miens dans l’après midi. Demain briefing météo avec le Pôle France, Mr Jean Yves Bernot, grand manitou de la météo et du routage en course au large viens nous appuyer dans la préparation. Mardi petite sortie en mer afin de faire une dernière vérification au niveau des voiles et du bon fonctionnement des l’ensemble des manœuvres.
Mercredi départ à 14h dans la baie de La Rochelle, le vent annoncé à ce jour est très faible, avec un régime général de secteurs Nord et Est, ce qui annonce un départ au portant dans la molle pour les 1eres heures de courses.
A suivre…

Positions à 20h


A suivre bien sûr sur le site du Mini Pavois, l'excellente cartho de la course, qui nous révèle entre autre qu'en Série, dans les 5 bateaux de tête, on en trouve 3 de l'asso, Fab, Mathis, et Marc, ce n'est que le début bien sûr..tandis que Bertrand continu de garder la pôle position..

Départ à 15h14 pour le Mini Pavois



C'est avec environ 1heure de retard que le départ du Mini Pavois a été donné, ceci en raison de vent quasiment absent! Dès le coup de canon, ce sont deux groupes qui se sont formés: la route directe vers Oléron, ou aller chercher le vent près de la côte? La première semblait, après une heure de course favorable: Béber sur son Racing Bull menait la danse de peu en proto, et Mathis en série... A suivre

05/05/2009

L'analyse météo du soir


Demain mercredi 6 mai, à 14h00, sera lancé le départ de la 5ème édition du Mini Pavois. Course qualificative pour la Charente-Maritime/Bahia Transat 6.50, les 52 marins du Mini Pavois partiront dans des conditions météo faibles et changeantes. Le petit temps sera de mise dans cette descente vers l’Espagne de 300 milles et il faudra savoir bien appréhender deux transitions météo. Autant dire que le positionnement sera stratégique sur le plan d’eau et ce, dès la sortie des Pertuis Charentais. Ensuite, vigilance et réactivité seront les garants d’une bonne vitesse.

L’analyse de Météo Consult constate « l'influence de deux centres d'action proches et mobiles ; tout d'abord une dorsale présente sur Nord Gascogne, et ensuite un système dépressionnaire en formation sur l'Espagne seront à l’origine de cette météo capricieuse ».

Une traversée au portant
Concrètement la journée de mercredi devrait se jouer « en bordure de la dorsale qui s'étendra du proche atlantique à Nord Gascogne. Le départ se fera dans de faibles conditions de vent (force 1 à 3) de secteur nord-ouest dominant. La houle sera de nord-ouest pour 1 m. Le flux devrait s'organiser progressivement au secteur nord les premières heures et jusqu’en soirée avec le retrait de cette dorsale. Il tournera au nord-est dans la nuit avec le creusement de la dépression près des côtes Landaises. Le gradient de pression restera faible et le vent se stabilisera à force 3 en moyenne. Au cours de la soirée le temps se dégradera, la visibilité sera réduite et les concurrents les plus au sud seront sous la pluie. Cette évolution obligera la flotte à naviguer tribord amure sur le départ, avant de commencer à gérer la période des empannages de la nuit ».

« Jeudi avec l'éloignement très progressif de la dépression vers le nord de la France, les conditions de vent de secteur nord-est force 3 persisteront une partie de la matinée. L'après-midi, le flux prendra de la gauche mais restera très variable en direction dans le secteur nord-est. De force 3, il devrait néanmoins tomber en soirée avec la progression d’une nouvelle dorsale sur sud Gascogne. La houle de nord-ouest se renforcera, entre 1 et 2 m ».

« Vendredi - jour d’arrivée prévue des skippers à Gijon (Espagne) - les conditions devraient rester faibles sous l’influence de la proximité de la dorsale. Le vent sera très variable en direction, entre le nord-ouest et le nord-est »

Source Mini Pavois