09/06/2009

Le Trophée Maris Agnès Peyron de Benoit sur Kalonig

De la petole, du prés, de la pétole, du prés...
Cette année, la MAP se résume presque à ces quelques mots, la course a donc été assez éprouvante et pas toujours très fun comme décrit ci dessous.
Jeudi 4 juin, 9h, je quitte les pontons pour un départ à 11h30. Le soleil brille fort mais le vent est très faible. La ligne est très favorable à droite et il y a beaucoup de monde au bateau comité, je prends un départ prudent pour éviter la casse et passe la bouée de dégagement dans les 20 premiers série. Avant le départ, j'avais remarqué qu'il y avait plus de vent en milieu de baie, je pars donc dans cette direction alors que la majorité de la flotte part raser la cote. Mon option semble dans un premier temps payante mais le vent finit par totalement disparaitre et le cauchemar commence. La flotte à la cote, touche une très faible brise thermique alors que je reste planté en milieu de baie. L'erreur est assez grossière et je m'en veux beaucoup, de plus, le bateau est envahi de moucherons particulièrement agacants! Enfin, je reussis à passer le raz de sein 2h avant la renverse de marée mais, à la nuit tombante, le vent est tout aussi faible dans la baie d'Audierne. A 21h, c'est la renverse de courant et je commence à faire de la marche arrière. Je suis dernier, très décu et presque sur le point de faire demi tour quand 2 noeuds de vent font leur apparition et me permettent enfin d'avancer un peu. Au final, je passe Penmarch avec presque 10h de retard sur la tête de la flotte, autant dire que ma course est déjà ratée ce qui me démotive complètement.
Je continue la course avec un nouvel objectif. Durant la précédente course, je ne m'étais pas assez occupé de moi et j'avais eu des difficultés à régler mon pilote automatique, l'idée est donc de bien dormir/manger et de travailler la marche du bateau sous pilote. Etant dernier, je décide de prendre des risques tactiques, je préssens une bascule du vent à droite pour le lendemain après midi, après la baie D'audierne, je décide donc de partir loin au large. Après un long bord de prés, je vire vers 11h du matin pour revenir vers Groix. La bascule de vent arrive et je fais une très belle cuillère autour de Groix. Pendant ce temps, beaucoup sont partis vers Lorient ou une bulle sans vent s'installe, je commence à rattraper du monde.
Direction ensuite les Birvidaux, beaucoup d'incertitude météo car les prévisions annoncent que le vent doit tourner de 180°. J'arrive à 1 mille de la marque quand le vent retombe à 0 noeud pour revenir brutalement au NW 5 minutes plus tard. Le retour vers la mer d'Iroise sera donc egalement au prés...
La nuit tombe, le vent doit rester entre le W et le NW. La nuit se résume donc à jouer avec les rotations de vent et à s'appliquer sur la vitesse du bateau, je m'en sors bien car je double encore quelques solitaires. J'arrive le matin en Baie d'Audierne presque à l'endroit voulu, il faut maintenant raisonner par rapport aux courants, je rentre au fond de la baie pour virer à l'étale de marée. 9h30, virement de bord en direction de l'extremité de la chaussée de Sein. Comme depuis le début de la course, le bateau marche très vite sous pilote avec notre nouveau grand Solent, je me retrouve à coté de Groupe Qualitel de Amaury Francois soit 1 bonne réference.
Je passe enfin la W Sein pensant que le plus dur est fait mais une fois encore, le vent tourne. L'accueil en mer d'Iroise se fait dans une mer levée par les courant avec 1 grain à 30 noeuds dans le nez... Je suis satisfait de m'etre reposé car les 18 milles vers la prochaine marque de parcours sont assez physiques et humides.
Nouvelle marque de parcours et enfin, je peux envoyer un spi, frustré, je décide de larguer mon ris dans la GV et d'envoyer le grand spi dans 25 noeuds. Le bord est furieux à 13 noeuds de moyenne et il n'est pas évident de se déplacer dans le bateau. Par conséquent, arrivé à la marque suivante, je n'ai pas préparé ma drisse et il faut affaler pour passer changer de voile (Code 5) . L'affallage se passe très mal car la drisse fait un noeud à mi longeur, en me retournant pour le défaire, je mets un coup de genoux dans la commande de pilote et le derègle complètement, c'est parti pour une belle figure libre et le spi part à l'eau. Dans la manoeuvre, je casse le bout dehors, je ne pourrais donc plus mettre de spi pour les 10 derniers milles ce qui me fera perdre 2 places.
J'arrive finalement à Douarnenez 15eme/45. Le resultat n'est pas mauvais mais je garde un gout amère. En effet, mon erreur de début de course m'a énormément handicapé et démotivé et je me demande donc si j'aurai pu finir dans les 10 premiers comme espéré initialement.

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