26/05/2009

GDE et Nicolas sur le Mini-Pavois, retour sur la course en détails..


1ere Etape : LA ROCHELLE le 06 mai à 15h
GIJON le 08 mai à 11h

Apres une belle 1ere course à Pornichet, nous voici de retour Défi GDE et moi à LA ROCHELLE, pour la Mini Pavois 2009 organisée par Grand Pavois Organisation, qui gère la Transat 6.50 Charente Maritime / Bahia.

Départ mercredi 11 mai, par un soleil de plomb et une mer d’huile… le comité ce résout à envoyer un « aperçu » pour attendre que le vent se lève un peu, il est 15h passé quand finalement avec un vent de Nord Ouest de 3 à 4 nœuds le départ est donné sans bouée de dégagement. Je prend un bon départ au comité en me glissant un peu entre 2/3 minis autour de moi, et sort rapidement dans le groupe de tête. L’option coté Ile de Ré parcourue jusqu'à la point de Chassiron a été mauvaise, le fait de connaître le coin m’a empêcher d’ouvrir les yeux sur ce qu’il se passait de l’autre coté du plan d’eau… la ou la flotte est passée, et bien.
Toujours remettre en question ces connaissances et à priori ; surtout dans du vent faible et instable !
Je passe donc Chassiron dans le paquet « arrière » et rapidement, Henry Paul sur MAISON DE L’AVENIR - FRA 716 ainsi que Franck Collin sur SUPER U MAGNE – FRA 614 et moi-même sur GDE – FRA 719 partons plein sud sous grand spi par 13/15 nœuds de Nord Ouest. Le gros de la flotte est parti sur la route directe au Sud Ouest sous genaker.
Lors de la 1ere partie de nuit, le vent est monté progressivement jusqu'à 20n et nous (le 716, le 614 et moi) avons continué a descendre au SSW (220°) afin de chercher plus de pression de ce coté la du plan d’eau et faire la « cuillère » a la flotte resté dans notre Ouest.

Vers 23h, j’ai tapé quelque chose dans la quille, sans perte de vitesse instantanée ni dégâts apparents, la route continue…
Dans la 2e partie de nuit, j’ai levé la tête et observé les nuages, rien ne correspondait au routage et a l’analyse météo d’avant départ, et le choix de pousser mon option « sud » me parait de plus en plus bancale et incertain… Plus de 10° d’écart de route en Mini 6.50, ça s’appel investir !

J’ai donc après analyse et réflexion, affalé mon grand spi et renvoyé le cod5 afin de venir me recaler plus près de la route directe. Je réaliserais en regardant la trace une fois arrivée que cela a été une très bonne décision, par contre, je suis revenu sur la route direct trop vite, c'est-à-dire avec un angle trop serré. Le bon compromis de route m’aurait fait passé en tête lorsque j’ai croisé la tête de course qui cherchait a glisser dans le sud à ce moment.

Dans la matinée, sous genak, quille au vent, j’aperçois un bout de quelque chose pris dans la quille, « est ce là depuis 23h la veille ??? Si oui, la perte de vitesse moyenne est considérable ! ». Afalage du genaker afin de manœuvrer en marche arrière pour dégager la chose pris dans ma quille, réussie. Puis renvoie du genaker, et là, surprise. Il ne hisse plus, la sur gaine de drisse de capelage s’est arrachée et bourre dans le passage de drisse en haut du mat. Je ré affale donc pour renvoyer sur la drisse de tête en attendant de réfléchir à une solution valable.

2h plus tard, après avoir dégainé la drisse dans sa totalité (quel boulot !) Qui ne m’auras finalement plus servit jusqu'à Gijon… je renvoie le spi max profitant d’un refusante qui me permet de descendre pendant l’après midi. Défi GDE glisse, et même très bien, au pointage de 17h le jeudi je suis pas mal.

De là, jusqu'à l’arrivée, je n’ai fait que accélérer et remonter le retard d’une option un peu radicale… j’arrive en approche de Gijon avec 3 protos que je laisse derrière moi dans la pétole, et me bas pour rattraper ceux de devant. Ils seront finalement 8 devant moi à l’arrivée à Gijon, avec 1h30 de retard sur Pierre Brasseur – REGION NORD PAS DE CALAIS – FRA 348.

Les 2 premiers tiers de parcours effectués en 24h n’ont pas été évident, beaucoup de fatigue physique encore de la course précédente, une analyse météo d’avant départ qui ne correspond plus au terrain, et la pression d’un départ « a domicile » qui m’a empêché de rentrer dans le match tout de suite. Puis c’est un quelque chose dans la quille, 2h à bricoler une drisse…
Tant de petits détails qui s’additionnent et me font perdre des milles…

Puis sur le dernier tiers du parcours effectué lui aussi en 24h, malgré un vent quasi absent, j’ai fais mon chemin, sans stress, ni énervement (je vous promet qu’il y a de quoi des fois dans la pétole) je m’applique et tire les bords rapprochant tant bien que possible…

Pas facile de rentré en mode « course » et être efficace tout de suite, Défi GDE glisse toujours aussi bien, c’est motivant et entraînant. La musique à bord, les dauphins, les rapides appels a la VHF avec les concurrent et copains, que de bons moments à bord !

Un peu déçu par ma 1ere partie de course, je suis finalement très réjoui aux vues de ma remontée lors de la 2e partie. Enrichissant…



2e Etape : GIJON le 11 mai à 15h
BIRVIDEAUX le 14 mai à 11h

Apres 3 jours passé à Gijon, nous voila repartis pour une grosse étape vers la pointe de Penmarc’h puis La Rochelle.
Apres une approche de ligne précise et un positionnement à 1mn du coup d’envoi plutôt bien, une erreur de chrono me fait lancer mon mini trop tôt. Je suis donc obligé de « voler » le départ, et d’attendre que la flotte s’en écarte un peu afin de revenir franchir la ligne correctement. La règle appliquée pour un départ volé mais réparé est 1h de pénalité sans jury. Me voila donc parti avec 1h de plus que les concurrents ajoutées à l’arrivée…
Cela ne m’empêche pas de tourner la bouée de dégagement dans le 1er tiers de la flotte, puis de débuté le bord vers le large au nord avec la tête de course… après réflexion, on se rend bien compte qu’en prototype, voler un départ est plus pénalisant que de franchir la ligne dernier…

Les 1eres 72h de course se feront dans la pétole moins de 6 nœuds de vent en moyenne, avec des passages de 4 à 6 h avec moins de 2 nœuds, a tenter de glisser à 1 nœud dans la mesure du possible, plan d’eau plat, miroir, chaleur et orages menaçants… Un grande partie de plaisir pour les nerfs et les dauphins qui s’agitaient 24/24 l’air de se moquer de nos coques de noix collée dans au milieu d’un Golfe de Gascogne ressemblant à un lac !

Dans ces conditions très difficiles, j’ai réussi à ne rien lâcher, et toujours glisser dans le bon sens, des fois sans trop savoir ni comment ni pourquoi, le bateau avance même avec les voiles à contre, c’est pas grave on touche plus à rien et on espère que cela va tenir aussi longtemps que le vent est absent…il n’y a donc rien a faire à part se reposer lorsque cela marche.
C’est en alternant les changements de voiles, les réglages et les sommeils que j’arrive pendant 72h à me glisser dans le nord de la route et de la flotte d’une belle façon.
Dans la 2e nuit, j’ai posé Frank 614 que ça a énervé… puis les voisins directs qui s’écartaient de moi vers le Nord Est. Quoi qu’il arrive, les bonnes nouvelles en météo étaient à venir de l’ouest, j’ai donc persévéré dans mon option à l’ouest de la route direct. Lorsque le 3e jour, un flux d’ouest s’est installé, il était tant d’empenner vers la marque à coté de Penmarc’h, la bouée Karek Greis, à contourner avant de redescendre vers l’île de Groix sur le plateau des Birvidaux.
3 jours de course à gérer son sommeil en vue d’une redescente vers La Rochelle à fond dans 25 nœuds au portant, et là arrivée à Karek Greis : « annonce réduction de parcours, arrivée aux Birvideaux » du coup, pas de récréation après ces 72h a batailler dans 5/10 nœuds de vent !?
Le temps de réaliser que je suis en pleine forme pour finir la course écourtée, j’approche de la bouée au nord du parcours, et l’enroule en 2e position à 5 milles derrière Thomas Ruyant sur FABER France – FRA 667. De près me suivent 2 bateaux de série qui étaient positionnés encore plus dans l’ouest que moi. Comme quoi cette fois si à 25 milles a l’écart de la route direct, ca pouvais encore pousser jusqu’a 30 milles et cela était encore plus bénéfique…
Très intéressant pour le débriefing à terre.

Entre Karek Greis et l’arrivée, les 5 protos les plus menaçant m’on mis ma pression, mais j’avais pris la décision de tout donner pour ne pas les laisser passer, ce qui fut fait.
Je passe la ligne d’arrivée aux Birvideaux 1mn devant Bertrand Delesne sur RAGING BULL – FRA 754 avec qui les 2 dernières heures de course ont été intenses et au contact, mais je l’ai tenu malgré un meilleur angle pour lui et Remy Aubrun sur AT CHILDREN – FRA 630 ainsi que plus de surface de voile…
Magnifique finish, 2e place en tant réel avant jury sur cette longue et fastidieuse 2e étape du mini pavois 2009, couru principalement dans le pétole.

Nous voici donc rentrés vers Lorient Base des sous marins. La réduction de parcours a été mise en place parce qu’un fort coup de vent de NO arrivait l’après midi même, et le risque pour la queue de flotte de se retrouver à redescendre vers La Rochelle dans 35/40 nœuds de vent.
Ce que l’organisation, après analyse et réflexion, ne pouvait pas se permettre.

Dur, dur dur a été ce Mini Pavois 2009, dans les petits airs, je suis super content de ma course, c’est encore pleins d’apprentissages validés pour la suite. Je dois maintenant me concentrer sur ma qualification Hors course afin de pouvoir m’inscrire à la Transat 6.50 2009.
Puis arrivera vite le Mini Fastnet.
A suivre….
Nicolas Boidevezi sur Défi GDE FRA 719

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