13/12/2009

Voiles Solitaires 17, édition 2010


L'association Voiles Solitaires 17, basée sur La Rochelle, lance sa saison 2010 dès cet hiver; l'automne a été plus que riche en émotion et chacun va s'orienter vers de nouveaux horizons, place aux nouveaux projets!! Les entrainements commenceront dès fin février 2010. Mais d'abord, une présentation rapide de VS17:
Voiles Solitaires 17 est une association loi 1901, créé à l'origine par Benoit Parnaudeau et Yannick Bestaven, son but, mettre en commun les expériences de chacun, afin de préparer les courses mini dans les meilleures conditions.
Préparation technique, cours météo, suivi sur les courses, entrainements sur l'eau.. tout les points propres à la navigation en mini sont abordés durant les saisons. De ces nombreuses années d'existence, VS17 a su aligner de bons résultats sur le circuit: Corentin Douguet remporte la Transat en 2005, Xavier Macaire l'Open Demi Clé en 2008, ou encore Bertrand Delesne la première étape de la Transat .. Mais Voiles Solitaires 17 ne se résume pas à aligner des podiums, les personnalités des coureurs engagés sur le circuit sont multiples: ingénieur, préparateur, enseignant, commercial, professionnel du nautisme.. ce qui à contribuer à créer au sein du groupe des échanges permanents d'expérience en tout genre, VS17, c'est l'esprit Mini.
Lors de cette édition 2009 de la Transat 6.5, 12 coureurs ont préparé leur projet sur La Rochelle au sein de la structure: Sandrine Hamtaro Fra 236, Bertrand Entreprendre Durablement Fra 754, Emmanuel Domen des Tomeaux Fra 389, Fabien Surfrider Foundation Fra 483, Fabien Soitec Fra 617, Henri Beveac Consulting Fra 539, Marc Shebang Fra 733, Mathis Manupoki Avico Fra 504, Mathieu Groupe Setec Fra 219, Nicolas Grope GDE Fra 719, Simon Buffalo Fra 368, et Xavier Masoco Bay Fra 472.
Le bureau est actuellement composé de Sandrine Bertho, Fabien Sellier, Yann le Pautrenat, Serge Bertrand, Donatien Carme et Sébastien Bordiec.
Si vous souhaitez nous rejoindre ou simplement des infos, merci de nous contacter sur le mail suivant:
voilessolitaires17@gmail.com

à très bientot sur LR

10/11/2009

La deuxième étape d'Henry


Le samedi 3 octobre, nous quittons Funchal pour la seconde étape de la Transat 6.50. La situation générale est plus que surprenante car, en lieu et place de l’habituel Anticyclone des Acores se situe une dépression quasi-stationnaire. Les Alizés et le ciel bleu laissent donc place à la pluie et au vent de Sud-Ouest. Nous partirons donc au près jusqu’aux Canaries après lesquelles nous devrons traverser une dorsale sans vent afin d’espérer enfin toucher les premiers Alizés (vent de NE de 15-20 Nds). Tout ceci est bien loin de la météo attendue mais nous sommes prévenus, la course va se jouer dans les 3 premiers jours : il faut toucher les Alizés en premier. Le prés n’étant pas mon fort, je vais devoir être très attentif aux variations de vent les deux premiers jours afin de tirer les bons bords et de limiter la casse.

Le départ a lieu a 14h TU. La flotte étant à nouveau assez frileuse sur la ligne, je réussis un bon départ lancé côté bouée de façon à me dégager rapidement du dévent des prototypes. Je passe la première marque de parcours devant le club nautique de Funchal avec la tète de la flotte. Lors des deux premiers jours, je minimise les virements et travaille beaucoup sur le matossage (installer un maximum de poids au rappel). Chaque virement représente environ 250 kg de matériel à déplacer d’un bord sur l’autre (170 litres d’eau en bidon et bouteilles, nourriture et matériel divers) ! Le vent oscillant entre 20 et 28 nœuds, j’effectue de nombreuses réductions de voilures et mon système de prise de ris rapide sur le solent fait merveille (je réduis le solent en 1 mn sans avoir besoin de sortir du cockpit). En arrivant au large des Canaries, au bout de 48h de course, je suis deuxième de la flotte juste derrière le célèbre Francisco Lobato. Comme la majorité de la flotte, j’ai privilégié les bords rapprochant vers le sud et je vais donc devoir passer entre les Canaries. Passant au large sous le vent de Palma, je n’en subit que très peu le dévent. Le vent, guidé entre Hiero et Gomera, prends une composante sud m’obligeant à passer dans l’étroit passage entre Gomera et Ténériffe. Cela ne m’enchante guerre car les dévents seront très importants. En comprenant que la grosse majorité de la tête de flotte sera obligé de faire comme moi, je n’ai plus qu’à prendre mon mal en patience en espérant faire moins mal que les autres. Le vent et la nuit tombant, je m’attaque aux petits airs très instables en force et direction. Je ressors de ce passage au petit matin en quatrième position. J’apprendrais plus tard que le meilleur passage était juste au vent de Ténériffe permettant à mon collègue Fabien sur le 483 de me passer largement devant. Le grand gagnant du passage des Canaries étant Charlie Dalin qui justement n’est pas passé dans les Canaries comme l’avait préconisé mon routeur ! Peu de bateaux ayant osé tirer les contre bords nécessaires pour passer au vent des Canaries, nous sommes presque tous passés au même endroit. Les bateaux ayant pris ce passage au petit matin, quelques heures après moi, ont eu la malchance de rester collés dans les dévents et perdre 12h. Un peu de chance de tant en tant, ca aide ! En sortant des Canaries, le temps change radicalement : petit vent d’ouest et soleil. Je peux enfin me changer, tout faire sécher, vider les ballasts … Apres ces trois jours de prés, l’humidité se faisait sentir des fonds du bateau jusqu'à l’intérieur de mon ciré.

Désormais, le jeu consiste à traverser la dorsale, attendre la rotation du vent d’ouest au nord ouest puis nord est (direction moyenne des Alizés) et aller chercher les Alizés dans l’est, le long de la Mauritanie. La flotte semble majoritairement plonger dans l’est s’écartant fortement de la route directe. Contrairement à la météo prévue au départ, la dorsale sans vent ne semble plus être si active et les Alizés ne sont plus uniquement confinés a la côte Africaine. Je décide donc de partir légèrement dans l’est de la route pour marquer la flotte partant sur la côte Africaine tout en restant près de la route directe car les Alises arriveront plus vite que prévus initialement par les routages. Au large de la Mauritanie, je touche les premiers Alizés forcissant en soirée tout en prenant une composant nord. Les journées s’enchainent alors jusqu’au Cap Vert avec un subtil mélange de jibes pour rester sur le bord rapprochant (la nuit, les Alizés prennent de la gauche, le jour de la droite), de choix de voile afin de limiter un maximum les incidents de parcours dans cette mer de plus en plus formée. Ce petit cocktail me permet de rester dans les 5 premiers jusqu’au Cap Vert. Cette année, les Alizés n’étaient pas très forts (entre 18 et 25 nœuds), mais l’état de la mer ne permettait pas de trop charger le bateau. Les nombreuses accélérations dans les vagues sont harassantes et le bateau manque de partir au tas à chaque saute de vent. Je n’avais jamais eu le moindre problème de tenue de route sous spi lors de la première étape ! Je suppose que ceci est dû à l’état de la mer et à l’instabilité des Alizés soufflant en rafale. Dans ces conditions, mieux vaut jouer la prudence : mon leitmotiv étant de tirer sur le bateau sans casser.

Je commence à comprendre que mes batteries ne tiennent plus du tout la charge. La pile à combustible tourne donc en permanence et mes réserves de méthanol diminuent en conséquence. Je dois donc désormais jouer avec mes panneaux solaires de secours et mon pilote électrique beaucoup moins gourmand en énergie. Je conserverais ainsi du méthanol jusqu’à l’arrivée sans souffrir du moindre pb d’énergie.

L’Archipel du Cap-Vert est une porte de passage obligatoire que la tête de flotte atteint au bout de 9 jours de course. Afin de jouer la sécurité, je décide de passer autours de Sao Nicolau m’éloignant ainsi des dévents des Iles de l’est (Fogo culmine notamment à 2800m) qui seront fatals à certains. Je souhaite passer à l’est de l’Ile mais le vent de Nord mollissant rend le bord vers le sud très défavorable. J’enchaine de nombreux empannages pour ma rapprocher de la pointe est sans trop perdre. Le vent forcissant dans la soirée, la fin du bord devient moins pénible et défavorable : je passe donc au ras de la pointe avec une certaine angoisse car, dans la brume, je n’aperçois ni la silhouette de l’ile ni la moindre lumière. L’effet de pointe semble porteur car le vent forcit et me permet de tirer quelque bord très rapprochant. Au petit matin, j’ai regagné une place mais ma VHF ne fonctionne plus. Celle-ci montrait quelques signes de faiblesse au départ mais le manque de budget ne m’a pas permis de la changer. Désormais, je ne connais plus la position des bateaux : la suite de la course va être très compliquée car je ne pourrais plus marquer mes poursuivants. Evidemment, par la BLU, je reçois encore la météo et le classement avec les distances en but. J’approche donc du Pot au Noir dans un vent de Nord Est Mollissant en visant le milieu de la porte théorique : 8°N 27°W.

Le Pot au Noir (Zone d’Inter Convergence Tropicale) est la zone de rencontre entre les Alisés du NE et du SE. Le vent synoptique est globalement d’est assez faible mais les très nombreux nuages et grains orageux rendent le flux très instable avec des rafales atteignant les 40 nœuds laissant instantanément place à de la pluie. Cette ZITC possède une forme de diabolo dont la partie la plus étroite se concentre entre 26 et 28 W. A l’est de 26W, le Pot au Noir est très épais. A l’ouest de 28W, l’angle de sortie pour pointer vers le sud dans du vent de S/SE risque d’être calamiteux obligeant à tirer des bords en regardant les collègues de l’est filer au reaching vers la prochaine marque (Fernando de Noronha). L’absence totale d’information météo sur cette zone nous oblige donc à passer au centre de la porte théorique. La première barrière de nuage que l’on rencontre est très orageuse et m’oblige par précaution à couper la centrale de navigation. Je passe donc la première nuit sous code5 avec deux ris dans la grand voile sous pilote de secours en mode autonome afin de préserver le matériel. Toujours placé 6éme après 24h de course, les grains violent et la pluie s’enchainent. Je passe deux nuits calamiteuses sans bouger, enfermé à chaque fois dans une clairière de ciel bleue sans vent. Au bout de 48h, je suis encore 6eme mais l’ensemble de la flotte remonte. Le troisième, je suis dramatiquement passé de la 6eme place à la 21eme. J’apprendrais plus tard qu’une bonne partie de la flotte est passée dans mon ouest, passage nettement plus favorable ayant permis à certains bateaux de récupérer les 100 milles de retard que j’avais difficilement gagné dans les Alisés. Cette chute au classement est très dure pour le moral, d’autant plus que je n’étais jamais sorti des 6 premiers bateaux depuis La Rochelle ! Je profite de ce petit temps de répits pour aller changer ma girouette qui n’indique plus la force du vent (problème de roulement à bille sur les godets)Vers 11h, le vent finit enfin par se lever. Je tricote entre quelques grains en gagnant vers le sud et miracle, derrière le dernier grain, je découvre un vent de Sud-Est et un nouveau ciel d’Alisé ; bleu avec quelques Cumulus. Les Alisés du Sud-Est arrivent enfin !

Le Pot au Noir étant très haut, le vent présente rapidement une composante plutôt Sud. L’objectif est de gagner vers le sud pour s’échapper du Pot au Noir qui a tendance a redescendre. Il ne faut surtout pas se laisser enfermer par les grains qui ont tendance à revenir par la gauche. J’effectue donc un maximum de babord amure au près vers le sud ouest tout en n’hésitant pas à revenir tribord lorsque le vent refuse pour faire un maximum de gain vers le sud et retrouver du vent de sud-est. Le manque de sommeil lors de mon passage dans le Pot au Noir se fait fortement sentir. Malgré ma chute au classement général, je retrouve la motivation pour rebalaster (remplir d’eau de mer tous mes bidons vides, 100L, pour les remettre au vent de façon à rendre le bateau plus puissant dans cette mer formée) avant de m’endormir 8h d’affilées exténué par ce Pot au Noir. En partant du principe qu’il reste une dizaine de jours de course, il vaut mieux essayer de grappiller un maximum de bateaux que de me morfondre sur mon sort, autrement, la fin de la course risque d’être très longue. D’autant plus qu’une bonne partie des bateaux m’ayant doublé dans le Pot au Noir ne sont pas réputés pour être les plus véloces de la flotte. Ma position dans l’est me procure un avantage certain sur les bords de près entre les latitudes 7 et 4°N pour le vent de S/SE annoncé. Je repasse rapidement 14éme puis 12éme au classement général.

En descendant vers le sud, le vent adonne doucement. Le petit train se met en place et les écarts se creusent avec l’arrière de la flotte. En effet, plus les bateaux sont vers le sud, plus les conditions sont favorables. Lors du premier envoie de mon geenaker, la tétiere de l’enrouleur explose et mon geenaker passe à l’eau, rien de bien grave si ce n’est une petite ascnension dans le mat par 20 nœuds sous voile pour récupérer la drisse afin de ne pas perdre de terrain. Mon vieux geenaker trop grand et trop creux ne me permet pas de faire de coup d’éclat mais je reste au contact du wagon de tête profitant du même système météo sans perdre de terrain. Au passage de Fernando de Norhona, dernière marque de parcours, un bon positionnement au vent de la flotte me permet de glisser sous geenaker toute la nuit dans un vent d’est forcissant et de regagner 3 places. Je suis 9ème mais le reste de la flotte est désormais 30 milles devant moi après le passage de l’Equateur. Le long des côtes du Brésil, je joue désormais la prudence en restant au large afin d’éviter les pécheurs, objets flottants et brises thermique douteuses. N’ayant plus aucune menace derrière moi, ma seule chance de rattraper la flotte devant est de conserver du bras de levier (décalage en latéral) en attendant que le vent tourne favorablement vers le nord pour rattraper mon retard. Les dernières 24h se passent sous spi dans un vent de Nord Est oscillant entre 23 et 27 nœuds. Sous spi médium et grand voile haute, mon pilote fait merveille. Je n’ai plus qu’à optimiser ma trajectoire pour descendre vers Bahia le plus rapidement possible tout en arrivant par le large car une dépression orageuse est annoncée sur la côte. De nombreux surfs à 15 nœuds me permettent d’effectuer 221 MN en 24h sans toucher la barre ! Mon dernier bord tribord amure dans un vent ayant tourné par le Nord me permet de me rapprocher très rapidement de la côte à 10-12 nœuds tandis que mes collègues sont ralentis par les caprices de la dépression orageuse. J’ai enfin réussi à recoller le groupe que je poursuivais depuis une semaine ! Je reste cependant 9ème au classement de la seconde étape mais les écarts étant très faibles (20 mn avec le 8ème, 40mn avec le 7ème), je sauve ma 6ème place au classement général de la Transat 6.50. J’arrive le samedi 24 octobre à Bahia vers 15h TU après 23 jours de course, le premier contact avec les collègues et la foule est toujours un peu désarçonnant les dix premières minutes mais tout rentre dans l’ordre très rapidement après quelques Caipirinhas.

Aujourd’hui, lundi 1er novembre, tous les bateaux sont arrivés à Salvador de Bahia. Je passe quelques jours de vacances sous le soleil et les cocotiers des plages d’Itaparica en face de Salvador. Un peu déçu par ma mésaventure dans le Pot au Noir, ma place de 6ème au classement général me réconforte. Je suis également très fier de ma remontée sur les dix derniers jours. Avec un peu de recul, je reste assez septique sur l’intérêt d’envoyer des mini 6.50 à travers le Pot au Noir sans aucune info météo conséquente : cette zone est trop complexe et relève plus de la chance que du talent. Il est vrai qu’avec une bonne VHF, je n’aurais pas laissé la flotte partir seule dans mon ouest et aurais opté pour un marquage plus agressif. Cependant, l’écart de vitesse entre le groupe de l’ouest et le groupe m’ayant suivit n’aurait jamais dû être si important. Je regrette également le choix de mon geenaker trop vieux et trop creux. Je n’ai pas pu sortir celui-ci assez tôt lorsque le vent a adonné en approchant de l’Equateur. Enfin, mon stock de nourriture prévu pour 20 jours a été un peu juste pour 23 jours. Il ne me restait que quelques lyophilisés peu attirants pour les derniers jours.
Henry Meyniel, sur le Pogo 2 Kalonig FRA 539

04/11/2009

Dans le Sud Ouest de Mardi 3 Novembre


Fin de semaine à Bahia. C'est l'heure où les solitaires de la Transat 6.50, Charente-Maritime - Bahia, commencent à préparer leurs bateaux pour le retour par cargo. Ce lundi 2 novembre, la marina brésilienne ferme ses portes. Et l'équipe rochelaise tire un premier bilan.

En « protos », les Rochelais se positionnent 3e, 5e, 7e et 16e au classement général, sur 36 concurrents. Et c'est Henri-Paul Schipman (Maison de l'Avenir HP) qui a pris le podium. Son projet, mené pendant trois ans avec un professionnalisme exemplaire, a porté ses fruits. Sur son bateau dessiné et construit à La Rochelle, il finit non seulement 3e au général, mais obtient également la médaille d'or des bizuths de cette transat.

Fabien Desprès (Soitec), 5e et donc un peu déçu après sa 3e place de l'année précédente, effectue néanmoins une superbe transat. Sur un bateau peut-être trop spécialisé pour les vents forts et des conditions qui ont toujours été favorables aux leaders, il est allé moins vite qu'en 2008, mais sonleadership au sein de l'équipe rochelaise a payé.

Enfin, Nicolas Boidevezi (Défi GDE), le « petit nouveau » de la classe, a réalisé une saison parfaite. Ne navigant sur son joli proto que depuis le mois de mars 2009, il intègre néanmoins le Top 10 et finit 2e bizuth. Notons également la belle 16e place de Franck Colin (Loukkoummama), qui a su mener de front son activité professionnelle et son projet mini dans la bonne humeur. Lui, n'a pas pu figurer dans le Top 10 en raison d'une avarie survenue lors de la première étape.

Séries illimitées

En séries, Xavier Macaire (Masoco Bay) finit 3e, Mathis Prochasson (Manupoki- Avico) 5e et Henry Meyniel (Beveac Consulting) 6e. Il faut dire qu'ils avaient a préparé leur bateau, conjuguant sérieux et talent. Mathieu Galland (Groupe Setec), lui, termine 9e, réalisant une traversée extraordinaire à bord de son vieux bateau en contre-plaqué, le 1er bateau à ne pas être de la série Pogo 2. Et bien sûr, comment oublier le résident de Nieul-sur-Mer, Fabien Sellier (Surfrider foundation), auquel la casse du bris de safran et le demi-tour pour réparer ont coûté très cher. Néanmoins, Sellier s'est classé 8e de la seconde étape. Une performance !

Tout cela ne doit pas faire oublier les retardataires. Emmanuel Laurent (Domaine des Thomeaux), après sa très longue escale technique au Cap Vert, arrivera dernier à Bahia, mais devrait afficher toujours le même sourire. Au final, tous les Rochelais se classent dans le premier quart de la flotte. Indépendamment des talents de chacun, c'est là le fruit de deux ans de travail en groupe, dans un esprit de partage. Le résultat de réunions conviviales et studieuses, dans le cadre des structures de Quai 17 Challenges, Voiles Solitaires 17 et du Pôle France de La Rochelle.

Alors, qu'a-t-il manqué au groupe pour être plus haut sur le podium ? Peut-être un peu d'expérience, car sur les 10 Rochelais inscrits, un seul avait déjà participé à la Transat. Ensuite, encore plus de travail. Car le niveau est devenu tel que pour être sur le podium, il faut non seulement un très bon bateau, du talent, mais aussi beaucoup de boulot.

Désormais, place à la constitution du team qui préparera l'édition 2011, entre des anciens de la bande (Nicolas Boidevezi entre autres) et de nouveaux arrivants, dont le Turc Tolga Pamir, le Tchèque Milan Kolacev et le local Aymerick Chapelier, tous résidents rochelais.

La totale dans Sud Ouest

02/11/2009

Sandrine, Simon, Manu, Mathieu, Marc, Mathis, les Fabien, Henry, et Nico sous le soleil brésilien.

Manu vient donc de clôturer cette Transat 6.50 2009. Il est le dernier classé de cette édition, puisque la ligne fermait aujourd’hui, Manu en fini avec son projet commencé il y a plusieurs années, et qui s’était brutalement arrêté lors de la Transat 2007 aux Canaries, rappelons que Manu a dû faire un stop au Cap Vert suite à des problèmes de ferrures de safrans, et qu’il est resté presque qu’une semaine englué dans le Pot au Noir..dur, dur..
Sandrine et Simon en menant leur Pogo1 et Super Calin au milieu de la flotte des Pogo2 concluent eux aussi cette Transat de la plus belle manière. Rappelons que Simon devait courir l’édition 2007 et qu’il avait dû se désister suite à un démâtage d’avant saison. Pas de soucis pour Sandrine, qui de l’avis de nombreux observateurs extérieurs fascinés, serait à l’arrivée de toute façon. Sandrine connait les coups durs par cœur : Transquicogne 2007 (50knts en solo ), la SAS 2008 avec son train de dépression au près.. bref Hamtaro et Sandrine étaient franchement bien préparés à La Rochelle, et ont prouvé encore une fois le sérieux de ce couple sur l’eau.

Mathis et Henry en arrivant quelques heures après Xav, aux excellentes 6ème et 9ème places, n’en revienent toujours pas !Eux qui font parti de ces coureurs qui ont su jongler avec un boulot sur Paris et un bateau sur La Rochelle, d’interminables we de préparation, de convoyages, de recherche de partenaires et de longues heures d’autoroutes.. Comme quoi, en mini, il est toujours possible de mener un projet dans les 10 tout en continuant sa vie loin de la mer. Chapeau bas Messieurs Prochasson et Meyniel !

Et le grand Mathieu alors ? Sûr qu’il a dû perdre quelques cms sur cet océan ! Mathieu qui place sa cagette « ancienne génération » à la neuvième place au général , Enorme tout simplement ! Bravo Math ! De longues heures de peintures pour rajeunir ce Super Calin n°219, un partenaire l’an dernier, et du travail beaucoup avec Camille, son co-propriètaire, qui vont d’une place dans les 10 à Salvador !

La revanche de Fab en claquant une très belle 8ème place à Bahia ! Après avoir longtemps occupé la seconde position derrière l’excellent Charlie Dalin, et à la faveur d’une option Ouest un peu trop osé, Fab a dû cravacher pour revenir à ce niveau, nul doute que la fête sur le ponton a dû être belle. Surtout, que Hoe’ l’attendait de pied ferme, pour la cérémonie tant attendue..


Marc, l’aventure hors norme de cette Transat : en mars de cette année, il n’avait que la qualif’ hors course en poche, il avait tout à découvrir des courses mini. Il décide de prendre 6mois de congés sans solde, de mettre le nez dans le guidon, de faire toutes les courses du circuit Atlantique, et à force de se faire tanner, se dit « tiens, pourquoi pas moi ? » Et pour en rajouter encore un couche, Marc apprend quelques jours avant le départ de La Rochelle que sa demande d’adoption vient d’aboutir, en Colombie, un petit garçon les attendent, lui et sa compagne, justement c’est sur le continent Sud Américain, Marc ira en Pogo 2, tout simplement. Marc finit par ailleurs à la 29ème place au général en série.

Fab et Nico en proto eux, finissent à la 7ème et 10ème position. Fab faisait parti des gros bras de cette édition, et a su tenir son rang même si des soucis techniques l’on handicapé sur la première étape.

Nico était là pour apprendre, puisqu’il continue encore pendant deux ans sur son projet. Il faisait parti de ces coureurs inscrits sur le tard, et qui ont tenté le coup. Nicolas fera donc parti des ministes à suivre sur les hauts de tableaux dans les prochaines saisons, fort de son expérience de cette année salée


100% des Minis de Voiles Solitaires 17, protos ou séries, sont arrivés à Salvador de Bahia. Quels qu'aient été les ambitions de départ, les moyens, tout ces projets ont été menés à leur but: une caïpirinha et un plongeon dans le port, les histoires, les anecdotes, les récits de toutes ces aventures seront partagées bientôt, au cours d'un repas, ou encore autour d'une bière avec les amis lors du retour en France..

Messieurs, Madame, Merci pour cette Transat, et Félicitations, tout simplement.

Le podium Série avec Xav !


Après la floppé d’arrivée des protos, voici venir les bateaux de séries. Charlie conclue cette deuxième étape avec une superbe victoire préparée depuis son option très Ouest au départ de Madère, Francisco l’emporte au général grâce à ses 22h d’avance de la première étape ! Et voici Xavier qui monte sur la troisième marche du podium au général ! Régulier donc Xav : après la place sur le podium à Funchal, le voici 3ème à Salvador ! Extrait de son interview à son arrivée : « Une longue longue transat, je suis à la place que je voulais, que du bonheur..je me suis accroché fort dans le pot au noir bien sur.. que ce fut long. J’avais grand hâte de retrouver les miens, me faire une bonne bouffe, retrouver une vie normale ! »
Parcours atypique pour Xavier cette année : une course seulement, la Select, remportée, un séjour au Groenland en assistance de l’aventurier Charles Heidrich, et la Transat 6.5.
Xavier, 3ème de la Transat 6.5 2009, sur son Pogo 2 « Masoco Bay », catégorie Série.
Photo Ricochets17

Bertrand 2ème de l’étape et du général

Voilà une saison qui se termine plutôt bien pour Bertrand : après la construction, la mise à l’eau de son nouveau Raging Bull, un partenariat durable avec les entreprises de la région de St Brieuc depuis 3 ans, une qualif en poche sur le circuit italien et français, le voilà qui monte maintenant sur la deuxième marche du podium de la Transat après s’être imposé sur la première manche. Il est donc précédé de Thomas Ruyant, ultra régulier tout au long de la saison, favori au départ et qui a su pleinement assurer son statut, et devance HP Shipman, constructeur lui aussi de son proto mais Lombard puisque celui-ci HP travaille au sein de ce cabinet, HP sur le circuit depuis l’an dernier, année de mise à l’eau d’Urbatis, qui est monté en puissance tout au long du circuit, et qui se révèle au grand public sur cette superbe Transat.
3 couples skipper/proto favoris donc à La Rochelle, qui ont su gérer en bon marin la cartouche de la première étape, Bertrand l’avait dit à Funchal : « la course ne commence réellement que maintenant », traverser au mieux ce difficile pot au noir, avec plus de réussite pour Thomas et lâcher les chevaux sur la fin, rappelons que Béber a repris plus de 40milles à HP et Thomas sur la fin de course.
Bravo en tout cas à Béber et Raging Bull « Entreprendre Durablement » qui se place donc en 2ème place, catégorie prototype, pour Voiles Solitaires 17 .
Photo Olivier Blanchet

23/10/2009

Thomas Ruyant Sacré


Thomas Ruyant sur son proto Finot-Conq "Faber" vient donc de remporter cette Transat 2009, communiqué offciel sur le site:


Thomas Ruyant (Faber France) vient de couper la ligne d’arrivée de la seconde étape de La Charente-Maritime/Bahia Transat 6,50. Il a parcouru Funchal/Bahia en18 jours 20 heures et 16 minutes à la vitesse de 6,92 nœuds de moyenne.


Son temps de retard sur Bertrand Delesne (Entreprendre durablement) à Funchal était de 3h 00 mn 35 sec. Au top arrivée à Salvador de Bahia, Thomas compte 43 milles d’avance sur Bertrand Delesne. On peut estimer, avant l’arrivée de ce dernier, que Thomas Ruyant est le vainqueur Prototypes de La Charente-Maritime/Bahia Transat 6,50 2009.

Son temps cumulé sur les deux étapes est 24 jours 23 heures et 38 minutes à la vitesse moyenne de 7,14 nœuds.

Photo GPO


ps: désolé pour le peux de suivi ces derniers jours, les joies de l'internet..

20/10/2009

6.5m x 3m x La Rochelle = Voiles Solitaires 17


Voiles Solitaires 17 est une association loi 1901, créé à l'origine par Benoit Parnaudeau et Yannick Bestaven, son but, mettre en commun les expériences de chacun, afin de préparer les courses mini dans les meilleures conditions.
Préparation technique, cours météo, suivi sur les courses, entrainements sur l'eau.. tout les points propres à la navigation en mini sont abordés durant les saisons. De ces nombreuses années d'existence, VS17 a su aligner de bons résultats sur le circuit: Corentin Douguet remporte la Transat en 2005, Xavier Macaire l'Open Demi Clé en 2008, ou encore Bertrand Delesne la première étape de la Transat en cours.. Mais Voiles Solitaires 17 ne se résume pas à aligner des podiums, les personnalités des coureurs engagés sur le circuit sont multiples: ingénieur, préparateur, enseignant, commercial, professionnel du nautisme.. ce qui à contribuer à créer au sein du groupe des échanges permanents d'expérience en tout genre, VS17, c'est l'esprit Mini.
En route pour le Brésil actuellement, 12 coureurs ont préparé leur projet sur La Rochelle au sein de la structure: Sandrine Hamtaro Fra 236, Bertrand Entreprendre Durablement Fra 754, Emmanuel Domen des Tomeaux Fra 389, Fabien Surfrider Foundation Fra 483, Fabien Soitec Fra 617, Henri Beveac Consulting Fra 539, Marc Shebang Fra 733, Mathis Manupoki Avico Fra 504, Mathieu Groupe Setec Fra 219, Nicolas Grope GDE Fra 719, Simon Buffalo Fra 368, et Xavier Masoco Bay Fra 472.
Le bureau est actuellement composé de Sandrine Bertho, Fabien Sellier, Yann le Pautrenat, Serge Bertrand, et Sébastien Bordiec.
Toutes les infos sur le blog de l'asso:
www.vs17.blogspot.com
et à l'adresse:
voilessolitaires17@gmail.com

16/10/2009

Le fameux..


On peut dire que ce Pot au Noir est un vrai obstacle cette année: grains violents, trajectoires à 90° de la route ou pire, pétole, bref les nerfs sont mis à rude épreuve. Qui en réchapera? difficile à dire pour l'instant, Thomas Ruyant garde toujours la tête en proto tandis que Fransisco est revenu de loin pour s'installer en patron temporaire sur l'eau en série. Les coureurs rochelais gardent la cadence coute que coute, la route est encore très longue et pourtant les organismes et les minis sont quelques peu fatigués après presque 13 jours de mer.
Toutes les infos à suivre sur le site de l'orga.

12/10/2009

Pot au Noir, on prend les mêmes..


..et on recommence!
"Avec plus de 2 500 milles effectués en route théorique directe dans le sillage des protagonistes de la tête de cette Charente-Maritime/Bahia Transat 6,50, aucun verdict sérieux ne ressort clairement des classements du jour alors que se profile ce juge arbitre redoutable et redouté, et dénommé Pot au Noir.
Les grandes manoeuvres des uns, la sagesse conservatrice des autres, n'ont pas dégagé d'indiscutable favori pour le sacre Bahianais. Ainsi Charlie Dalin (Cherche sponsor-charliedalin.com) par exemple, auteur d'une option ouest osée dès le départ de Funchal, et qui a longtemps joui d'un important crédit de milles sur ses poursuivants immédiats en catégorie Série, ne les décompte plus aujourd'hui que sur les doigts d'une main. Bertand Delesne (Entreprendre durablement), impressionnant chef de file des protos dans l'alizé, vient d'assister au retour tonitruant du jeune Dunkerquois Thomas Ruyant (Faber France). Alors que s'approchent et que grondent au loin les orages de la Zone de Convergence Intertropicale, les chances de déboucher indemnes et en avance semblent également réparties, tant en protos qu'en série, au sein de groupes de tête riches d'une douzaine d'éléments. Pour tous les autres, cette Transat hors norme tient toutes ses promesses d'aventure et d'exotisme, avec pour l'heure, une traversée dans la moiteur de l'alizé des îles du Cap vert, dont les attraits ravissent à n'en pas douter les malchanceux, et ils sont nombreux, en escale technique et dont on se prend à envier la mauvaise fortune.
Un pot à grains orageux
Alors que l'alizé s'affaisse doucement dans les voiles des solitaires évoluant au sud de l'archipel du Cap Vert, la Zone de Convergence Intertropicale, pot pourri de conditions météo et qui caractérise la zone de transition entre les alizés de l’hémisphère Nord et ceux de l’hémisphère Sud, se promène à vive allure de part et d'autre du 10ème parallèle. Les experts de Météo Consult, partenaire de la course, y décèlent une très forte activité qui prend des formes orageuses, avec des grains à plus de 45 noeuds. C'est dans ce prometteur décor que va se dénouer, à partir de demain, une partie des intrigues et inconnues de cette Charente-Maritime/Bahia Transat 6,50 version 2009. Comme aime à le souligner Denis Hugues, directeur de course, les solitaires et leur Mini 6,50 entrent dans ce pays de l'ombre en aveugle, privés des milles et une informations satellites dont nous disposons à terre. Une navigation tout en instinct, en flair, en intuition, mais aussi en décryptage exercé d'un environnement perturbé aux limites de l'angoisse s'offre aux coureurs. Angoisse, oui, d'un ciel chargé de menaces, mais aussi de ces calmes dont on ne sait s'ils concernent avec la même intensité l'ensemble des concurrents que l'on devine, plus qu'on ne sait disséminés à droite et à gauche de sa route. "Yves Le Blévec s'est présenté dans ces mêmes eaux voici deux ans avec une cinquantaine de milles d'avance sur ses poursuivants" raconte Hugues. "Adrien Hardy, avant de démâter, lui avait pourtant ravi la première place avant l'équateur..." Alors, 50 ou 5 milles d'avance en approche du Pot au Noir ne constituent aucune garantie contre les pièges attendus. Privés de routage et de lecture satellite, les protagonistes de cette Transat en Mini 6,50 récitent leurs gammes et semblent tous à peu près viser le même point de passage "statistique", quelque part du côté des 26-27 degrés de longitude ouest. Les routes semblent ainsi converger alors que le vent prend de plus en plus d'est, signe avant coureur de l'approche du fameux pot.
Apolloni l’impatient
Si l'on a beaucoup, et à juste titre, loué l'actuel leader en Série, le havrais Charlie Dalin, les regards se portent aussi sur un étonnant, et fort attachant italien, Ricardo Appoloni qui, avec une modestie et une discrétion bien peu latine, réalise à bord de son Pogo 2 "Ma vie pour Mapei" une performance de premier plan, réduisant à la faveur d'une traversée limpide de l'archipel du Cap Vert, un déficit longtemps chiffré en valeurs décimales, à une petite poignée de milles. On sait Ricardo dans l'attente d'une imminente paternité. D'où peut-être son impatience à rallier au plus tôt Salvador de Bahia. Deux autres français, Xavier Macaire (Masoco Bay) et Henri Meyniel (Beveac Consulting) se placent avec autorité pour le franchissement du Pot au Noir. Xavier vient de glisser son Pogo 2 en troisième position, à 18 milles du leader. Il profite d'un empannage tribord amure du portugais Francisco Lobato (ROFF TMN) tenté par une aventure occidentale. Plus conservateur, Henri se concentre sur sa trajectoire, en jouant des oscillations du vent pour gagner plein sud vers un way point à l'évidence pré déterminé.
Le temps de Ruyant
Thomas Ruyant sait son plan Finot Conq très à l'aise dans les conditions de vent medium. Il vient d'en faire la brillante démonstration en s'emparant cette nuit du commandement. Le jeune Dunkerquois sait où il va, et il s'était dès le départ de Funchal fixé pour objectif de déboucher en tête dans les alizés du Sud Est, une fois passé le Pot au Noir. Les allures plus débridées qui l'attendent ensuite risque de favoriser les protos nouvelle génération de ses concurrents directs, Bertrand Delesne (ndr, sur un Manuard 2009) et Maisons de l'avenir Urbatys à Henri-Paul Schipman, un Lombard 2008. Thomas ne ménage donc pas sa peine dans le féroce duel d'empannages engagé depuis les îles du Cap Vert avec ses deux redoutables adversaires les plus proches. Il sait aussi les Després (Soitec), Le Diraison (Cultisol-Marins sans frontières), formidablement revenu en 4ème position, Boidevezi (Défi GDE) ou Avram (Cap Monde 2), terriblement menaçants. Tout reste à faire sur fond de ZCIT.
Du monde à Mindelo
La solidarité à la mode Mini fonctionne à plein pendant ce temps, loin dans le nord des leaders, du côté de Mindelo sur l'île de Sao Vicente précisément, où huit coureurs tentent de redonner à leur monture suffisamment d'efficacité pour entreprendre la grande traversée vers Bahia. La Direction de course espère voir repartir incessamment les Brice Aqué (CNTL Scube sails) et François Amaury (Groupe Qualitel), dans le sillage de Bertrand Castelnérac (bcombio.com) déjà reparti. Le norvégien Staale Jordan (Stormy) suscite le plus d'inquiétude, avec une étrave en piteux état à réparer avec les faibles moyens disponibles sur l'île. Déjà fort distancés, Maxence Desfeux (Matmut) et Caroline Vieille (Fondation Jérôme Lejeune) ont eux aussi signifié leur intention de s'arrêter...
Classement à 15h00, lundi 12 octobre 2009 :
Prototypes – 33 en course :
1. Thomas Ruyant (Faber France) : 1 646,72 à milles de l’arrivée
2. Bertrand Delesne (Entreprendre Durablement) à 3,24 milles du leader
3. Henri-Paul Schipman (Maisons de l’avenir Urbatys) : à 6, 34 milles du leader
4. Stéphane le Diraison (Cultisol-Marins sans frontières) : à 30,89 milles du leader
5. Fabien Després (Soitec) à 30,93 milles du leader…
Série – 47 en course :
1. Charlie Dalin (Cherche Sponsor-charliedalin.com) : à 1 737,53 milles de l’arrivée
2. Ricardo Apolloni (Ma Vie pour Mapei) : à 7,43 milles du leader
3. Xavier Macaire (Masoco Bay) : à 18,37 milles du leader
4. Francisco Lobato (ROFF TMN) à 24,31 milles du leader
5. Luca Del Zozzo (Corradi) à 41,89 milles du leader…

Source GPO

Mathieu vu de haut lors de la première étape!

Mathieu, sur son Super Calin Groupe Setec, en plus de jouer régulièrement dans les 15, nous livre via un cerf-volant Sk'eye Vision, de superbes images de son mini en pleine mer, lui aussi, vu la banane qu'il a, il n'a pas l'air de s'ennuyer!!

10/10/2009

WE Cap Verdien


Voici donc venue la première marque de parcours de cette deuxième étape depuis Madère: les ministes doivent passer entre les iles les plus extrèmes Ouest et Est de l'archipel. Si la hierarchie en tête ne semble pas évoluer, Bertrand et Charlie sont toujours en tête à l'entrée de l'archipel, il est intéressant de voir les choses en détails:
-Tout d'abord Bertrand s'est légèrement bléssé hier en se brulant avec l'eau de sa bouilloire, semble t-il au tibia ainsi qu'au pied, il a déclenché sa balise pour indiquer à la direction de course qu'il avait un soucis médical à bord, Max Haavelar est venu en contact VHF, puis Philippe -le doc- Bouillard en relais téléphone Satellite. Tout est rentré dans l'ordre, Bertrand est toujours en tête de plus de 25 milles. Connaissant bien Béber, il n'a pas activé sa balise pour rien, et seul à bord en mini, tout peut être très compliqué, le bonhomme est costaud, pas d'inquiétude. Sur le plan de la course il a choisi de passer les iles dans le plus grand passage, entre Sal et Boa Vista, et Sao Nicolau alors que ses poursuivants dans un trou de souris. Bertrand joue la prudence mène s'il va falloir qu'il gère au mieux le dévent, peut être choisi t-il le passage avec le moins de manoeuvres à faire en raison de sa blessure..
- Les chasseurs ont leurs fusils armés, et ne lacheront rien, Thomas, HP, Fab et Nico qui revient de sa 11ème place en 5ème position après son empannage africain près des côtes, sont à l'afut de la moindre faiblesse de Béber.
-Charlie s'est recalé tout doucement devant les autres, avec toujours 25 milles d'avance sur Ricardo, Francisco, Xav, là aussi la guerre n'est pas finie! Henry est juste derrière en embuscade.
-A noter la place de Fab en 13ème, à presque 100milles du 1er, Fab a perdu presque 80 milles en 24h, que s'est il passé? un bord très à l'Ouest? trop? un soucis technique? on en saura plus en face.
-A noter les très belles courses de Sandrine, Marc, Manu et Simon, en 29, 30, 32, 35 place. Chacun son aventure, mais il est sûr que ceux, et celle là, vivent pleinement leur descente vers le Cap Vert avec le sourire!

08/10/2009

ça glisse enfin!

Depuis hier maintenant, les minis ont enfin retrouvé leur assiette normale: finis les coups de butoirs contre la mer au près, les solents sont rentrés, matossés à l'arrière et les spis max sont de sortie: ça glisse fort en direction du Cap Vert. A ce petit jeu, les protos sont bien évidemmment plus rapides. Si Stephane est toujours en tête, les 6 bateaux suivants se tiennent à 30 milles soit pas grand chose sur l'échelle de l'Atlantique. En série, Charlie mène le bal mais plus pour longtemps peut etre, Fabien et Ricardo sont revenus à 30 milles, Henry est en embuscade à 36 milles. Tout ce petit monde est plutot dans l'Est, la suprématie pourrait peut etre leur être discuté par les Cowboys de l'Ouest alias Oliver Bond, Pierre Rolland, Jérome Lecuna, et bien sur Xav.A suivre..

07/10/2009

En direct du Large


Relayé par la flotille de bateaux accompagnateurs, la flotte des minis a donc passé l'archipel des Canaries, les dévents étaient là, au près ça tappe, on régate au contact.. comme le montre les superbes photos envoyées de ces Saint Bernard de la mer, Podorange, Céleste, etc.. Un grand merci à tout ces équipages, car on connait l'importance de leur présence au sein de la flotte.

06/10/2009

Les échappés du jour


Comme prévu, l'archipel des Canaries, a distribué ses cartes mais pas à tout le monde ! La meilleur donne a été pour Charlie Dalin en série qui prend la première place provisoire grâce à son option Ouest longuement réfléchie: plus de 47 milles d'avance sur Xavier! Attention, il faut noter quand même que la balise de Fabien montre des signes de faiblesse, et qu'il était 2ème ce matin et semblait s'etre un peu échappé de Xav mais aussi de Henry sur Kalonig alors en 4ème place! Pour info, Fabien était ce matin à environ 15 milles de l'étrave de Xav..

En proto, 6 bateaux se sont échappés, Stephane mène devant Béber, HP, Fab, Franck et Pierre. A noter que Franck, sur son proto Béret construit de ses mains, est le seul non professionnel de ce paquet, chapeau donc! Surtout que Francky avait été très déçu de sa première étape. Un bon coup pour lui ! A l'Ouest de ce groupe, Thomas Ruyant est aussi dans le match, puisque à égale distance au but que le groupe. Donc 6+1 protos devant.

Les Canaries ont, comme prévu, bien scindé la flotte, quelques bonnes cartes ne sont plus dans le jeu..

La première étape d'Henri en vidéo

Le parcours de Henri au jour le jour sur Team Kalonig !

La Transat en Vidéo


De nombreux et très sympas reportages à visionner sur la mini sur le site de mativi, notamment des images embarquées de Fab et Nico lors de cette première étape

05/10/2009

On joue, ou on joue pas??


Alors qui des ténors, en série comme en proto, va oser glisser entre les Canaries et peut etre se voir happer par les dévents des iles, pour info les dévents peuvent s'étaler sur des dizaines de milles, jusqu'à 80 pour la plus haute Ténérife. Les leaders ont tous choisi de se recaler sur le milieu du plan d'eau, sauf Thomas Ruyant, un coup d'extraterrestre ou d'épée dans l'eau? On en saura plus demain matin.
Pour l'instant, la bataille fait rage, et c'est Fab sur Soitec qui a pri la tête de la course ce matin, suivi de Nico, HP, bref y a du Rochelais aux commandes, Bertrand a rétrogradé en 7ème position, il était pointé ce matin à juste 3knts, étrange, une bulle sans vent, ou un petit soucis vite réparé?
En série, Francisco vient de reprendre le pouvoir, Henry tient la cadence, Xav 4ème, et Fab nous fait une superbe remontée en 5ème position. A noter que Charlie tente un passage complètement à l'Ouest des Iles..
Bref, cet archipel va encore dessiner un peu plus l'hégémonie de la flotte, on se souvient en 2007, que Isa Joschke, avait perdu la Transat sur ce passage, la faute à une avarie dûe aux fortes accélérations du vent entre les îles, donc même les meilleurs peuvent buter dès le 3ème jour de course, méfiance.
On le sait maintenant, les premiers qui franchiront les iles, et la dorsale, s'en iront bien vite avec les alizés, et mettront un coup au moral au reste de la flotte !
Cette nuit sera tendue, c'est sûr !!

04/10/2009

Après 24h de course..


La flotte progresse doucement au près dans 15 à 20knts de SW; Les bateaux et les bonhommes souffrent, chargés que sont les bateaux et cueillis à la fraîche les skippers! Si hier soir, une grosse majorité de la flotte tirait un long bord vers l'Ouest histoire de toucher au plus vite la bascule à l'Ouest-Sud-Ouest qui a lieu cette fin de nuit-matinée, tout le monde descend maintenant tribord amure sur les Canaries, archipel qui risque d'être un premier point de passage pour la flotte: demain soir, les choix auront été fait, et l'on en saura un peu plus sur les options, valables ou pas, de chacun. La route est bien sur encore longue mais les premiers qui toucheront ces alizés si pertubés en ce moment prendront quelques milles d'avance, c'est sûr. Les VS17 Boys&Girl sont dans le match depuis le départ, puisqu'en proto, Bertrand a pri la tête ce matin suivi de Fab, Nico est sur la 6ème marche. En série, Henry fait preuve de beaucoup de talent en s'emparant de la seconde marche, suivi de Xav! Math 8ème, suivi de Mathis, etc etc..A bloc les gars!
A suivre bien sur! sur Transat650 !!

03/10/2009

Les images du départ


...sur Ricochets17.com bien sur !

Premier pointage de cette deuxième étape


Sous un ciel bas, les 83 ministes se sont donc élancés sur cette deuxième étape. A ce premier pointage, deux groupes se sont dessinés: à l'Ouest et à l'Est. L'ouest semble plus payant après quelques heures de course, la route est longue, les coureurs VS17 sont tout de suite dans le match, puisque Xav meme la flotte en série suivi de Mathieu, Bertrand suit Cultisol de près..

C'est parti !


A la minute près, soit à 14h02 (ndr, 15h02 heures françaises) très exactement, les 83 concurrents encore en course de La Charente-Maritime / Bahia Transat 6,50 se sont élancés ce samedi 3 octobre, devant la ville de Funchal (Madère-Portugal), pour la deuxième longue étape de 3100 milles en direction de Salvador de Bahia (Brésil), terme de cette édition 2009. Archipel des Canaries, archipel du Cap-Vert, Pot au Noir, alizés dans l’hémisphère Sud… Le menu est des plus copieux pour cette transatlantique en solitaire et sans assistance à bord de voiliers de 6,50 mètres !
Un départ à l’heure dite avec comme configuration de voile, grand-voile et solent. Le but du jeu : éviter les collisions et sortir le plus vite possible de ce champ de mines de 83 coques afin d’aborder « sereinement » les quelques 5740 km à parcourir… Aussi, ce sont François Cuinet sur Plan Jardin suivi de Thomas Ruyant (Faber France) et Nicolas Boidevezi (Défi GDE) en prototypes qui ont passé les premiers la bouée du Club Naval de Funchal et Hervé Aubry sur Ville de Pornichet suivi de Francisco Lobato (ROFF TMN) et Ricardo Appoloni (Mavie pour Mapei) en bateau de série qui ont imposé leur rythme. Belles démonstrations ! Mais la partie est loin d’être entamée car elle ne sera pas de tout repos… Météo Consult, partenaire de La Charente-Maritime/Bahia Transat 6,50, annoncent des conditions difficiles et casse-tête pour ces premières 48 heures ! « Une dépression orageuse stagne près des Açores à 1000 hPa avant de se creuser légèrement en se décalant vers l'est. Elle étend son influence sur Madère dans un flux de sud-ouest instable. Plus à l'est, une dorsale est établie à 1020 hPa. Elle fait place en direction des côtes Africaines à un faible flux de nord-ouest. Dimanche, tous ces systèmes se décalent vers l'est. Le flux de sud-ouest modéré est toujours présent. Lundi, la dorsale s'installe sur les Canaries. Les vents de sud-ouest instables se maintiennent à l'ouest de ces îles ».
Une première nuit passionnante !
En effet, le but du jeu est de rejoindre la hauteur des Canaries et d’attaquer la dorsale anticyclonique qui sépare le flux de sud/sud-ouest généré par une dépression placée sur les Açores et le fameux tapis roulant que sont les alizés de nord-est. Plus facile à dire qu’à faire… Et le premier à toucher la bascule des vents au nord-est – donc portant - prendra un coup de pied aux fesses qui lui permettra de creuser un trou sur ses poursuivants et d’aborder les autres problématiques météo (ndr, traversée de l’archipel du Cap-Vert, Pot au Noir…) avec une longueur d’avance… Pas anodin même si la course est loin d’être gagnée… Et tous le savent. Aussi, cette première nuit va être intéressante. Petit bord dans l’ouest à tirer avec un bord de prés « de sanglier » face au vent ? Ou bord fuyant plein est vers les côtes africaines en tentant d’aller jouer, ensuite, sous le vent des Canaries ? Chacun va y aller de sa tactique, la question la plus importante est d’identifier l’endroit le plus adéquate pour traverser la zone de transition et de vents faibles et le bon timing pour s’y présenter… Et si personne ne s’avançait ce matin sur les pontons, tactique de course oblige, les premiers pointages seront déterminants et répondront aux premières interrogations…

Source GPO et Photo Pierrick Garenne

Le routage de Nico


Comme à chaque grande course, Nicolas Bunoust, coureur sur le circuit Mini et membre de Voiles Solitaires 17, nous fait part de son analyse météo, ainsi que de son routage perso, extrait:

"La petite bulle anticyclonique annoncée hier par le modele europeen sur les canaries le 6 apparait sur le modele americain.
Ce qui fait qu'il serait préferable de faire un contre bord babord au début : le bord est legerement rapprochant, voir egal au tribord. 2 avantages derrieres, 1 vous contournez la bulle anticyclonique (plus de vent dans l'ouest et il est plus ouest) 2. vous evitez les canaries et ses devents.

Il faut virer des que le bord n'est plus rapprochant, des que le vent passe le 210-215 cap vrai) (dans la nuit du 4)
Le 3 : vent 200, 15 knt
Le 4 : 15-20 knt tournant jusqu'au 250, faire en gros du 180.
Le 5 : Le vent autour du 240-250 mollisant 1Oà puis 7knt, faire du 185. Passage juste à l'ouest des canaries
Le 6 : dure journée, le vent oscille entre le 200 et le 340, faible. Faire du CMG pour un cap au 175-180. Tenez bon faut aller chercher le vent qui est plus au sud.
Le 7 : le NE commence a rentrer . Continuez a faire du 170-180 jusqu'a ce que le vent soit etablit au moins à 13-15knt. wpt 24°3O-18°30
Le 8 : ne vous relachez pas, la nuit le NE peut se mettre a soufflait de manière irreguliere en force et direction (wpt : 21°n-20°w
Le 9-10 : approche du cap vert par 17°n 25w le vent est autour du 20 tournant au 30, 15 knt
Privilegier une entrée du pot au noir vers le 8n27w (le vent est legerement plus fort sur l'ouest du cap vert qu'à l'ouest et s'oriente ensuite vers le 40.
Sortie vers le 5°n 27w
Ensuite rester au pres tant qu'on est pas sure et certain d'etre sortie du pot au noir.
Commencer à débrider lorsque vous etes à 5-10° sous la route de Fernando, pour arrondir (200milles de Fernado). Le vent adonnera serieusement en arrivant sur Fernando).
Approche des cotes bresiliennes, eviter de rentrer dans la zone des 30 milles (presence de courant, le thermique gene l'alize et il y a beaucoup de pecheurs non eclairé)"

Sans fioritures, mais avec beaucoup d'efficacité, Nico a permis, entre autre, de conseiller Bertrand et sa très belle première place sur la première étape.

Dans moins d'une heure..


Ils sont 83 à prendre le large ce matin... Comment cela va-t-il se passer ? Dès 10 heures ce matin, les bateaux doivent être en configuration course, soit impossible et interdit de monter ou de descendre quoi que ce soit dans les bateaux. A partir de 11h30, la valse des semi-rigides et autres pneumatiques va commencer pour aider les bateaux à quitter la marina de Funchal. A 13 heures, les vedettes presse vont quitter le port et à 13h54 sera lancé la procédure de départ... Le départ devrait être donné à 14h02 locales soit 15h02 heures françaises.
Pour ce qui est du parcours, il pourra y avoir une bouée de dégagement, tout dépendra du vent sur zone au moment du départ. Si vent dans le sud, il y aura. Si vent dans le sud-ouest, il n'y aura pas et seule la bouée mouillée devant le Club Naval de Funchal sera à virer.
Quoi qu'il en soit... Cela va s'activer sur les pontons ce matin... Derniers au revoir, derniers regards vers les familles, derniers interviews et surtout derniers fichiers météo qui vont permettre d'affiner la stratégie à adopter... Car si l'aventure commence, une belle course Atlantique va également se jouer... Passionnant tant sportivement qu'humainement... Ce re départ de Funchal est sans aucun doute l'un des plus beaux moments de cette Charente-Maritime/Bahia Transat 6,50.

Source GPO

02/10/2009

Le grand saut


Bon ben voilà, on y est, enfin ils y sont! Si le départ de La Rochelle avec sa semaine dans le bassin avec le public, son village, sa sono, puis le départ, hélicos, zods par dizaine, bateaux passagers etc.. avaient mis plus de pression sur les ministes, autant demain à 14h02 locale (à Madère), les mines vont se crisper pour certains. La Transat commence là, demain, à Madère, c'est à ces moments, demain matin, dans l'intimité d'un port portugais au milieu de l'Atlantique que chacun va réaliser que, "on y est", c'est maintenant; devant les étraves, plus de 3200milles, d'eau plus bleue que jamais. Certains angoissent un peu, d'autres connaissent, et encore d'autres piaffent de partir, mais la route est longue, très longue, et les histoires et anecdotes vont se raconter par dizaine... en face comme on dit dans le jargon. Naviguer propre, se faire plaisir, faire moins d'erreur que les petits copains, 3 semaines de nav attendent nos 83 ministes.
Demain matin, sur les pontons de Funchal, les regards vont être lointains, déjà partis surement.
Photo GPO

Photo de Famille à Madère


A voir leurs mines réjouies, ils n'ont pas l'air malheureux les ministes de VS17 à Madère !
De droite à gauche: Manu389, Simon368, Marc733, Sandrine236, Mathieu219, Mathis504, Xavier472, Bertrand754, et Fabien483, et un inconnu du bar !! Manques Fabien de Soitec617, Nico sur GDE719, et Henry sur Kalonig539, surement déjà en train de commander!

29/09/2009

La première étape de Henry sur Kalonig


Jeudi 24 septembre, toutes la flotte est désormais réunie à Funchal. L’ambiance sur les pontons est plutôt décontractée mais cependant studieuse. Chacun sait que seul un quart de la course a été parcouru et que les bateaux doivent être révisés de fond en comble pour la seconde étape qui sera trois fois plus longue. Pour ma part, je me suis attelé à bien vérifier mon mat et mes safrans qui semblent avoir été les point noirs des Pogo2 lors de cette première étape.

Dix jours plus tôt, nous partions de la Rochelle par un vent d’est de 20-25 nœuds plutôt prometteur car j’affectionne particulièrement les bords de portant dans la brise. Je pars donc très confiant. Sur la ligne de départ le stress est palpable, le plan d’eau est noir de bateaux venus assister au départ de cette course légendaire. La prudence de mes concurrents me permet de réaliser un très bon départ côté comité et de passer la bouée de dégagement dans les premiers malgré un petit raté m’ayant obligé à empanner sous cette bouée pour me recaler. Nous passons Chassiron à 12 Nds sous spi de tête. La nuit tombant et le vent forcissant je repasse sous spi de capelage en confiant mon bateau au pilote. J’ai rapidement le sentiment d’être bien placé ce qui est confirme lundi 13h à la BLU, je suis 5éme avec les félicitations du comité de course !
Les longs bords de portant très rapides s’enchainent jusqu’au Cap Finistère. Les moyennes atteignent 10 Nds par jours et les surfs 18-20 Nœuds. Le speedo n’étant plus de l’eau, seul le GPS indique les vitesses ! Mon classement oscille entre 3 et 5ème et je me réjouis d’avoir trouvé le bon rythme permettant d’aller vite jour et nuit sans forcer ni rien casser. La flotte n’est quant à elle par épargnée car deux bateaux ont déjà abandonné et une quinzaine de bateaux sont ralentis par des pannes de pilotes, des safrans, des bouts dehors cassés ou des spis déchirés. J’apprendrai plus tard que peu de bateaux ont porté le spi 24h sur 24 comme moi.
Dans la nuit de mardi à mercredi, 40 nœuds sont annoncés devant le cap Finistère avec une mer très forte. Je suis donc obligé de lever le pied pour passer la nuit sous deux ris puis trois ris dans la GV suite à plusieurs enfournements dans cette mer énorme qui ne cesse de déferler. Dès que le vent molli mercredi matin, je repasse sous spi de brise. Dans cette mer encore formée, les surfs sont terrifiants. Je suis obligé de laisser la barre au pilote car je n’arrive plus à barrer sereinement lorsque le bateau tombe dans les trous entre chaque vague. La nuit s’enchaine à ce rythme effréné.
Jeudi, au large de Gibraltar, l’anticyclone commence à se faire sentir. Je commence donc à faire un peu plus d’est que la route directe afin de m’écarter de la bulle sans vent et de conserver un peu de pression. J’apprendrai plus tard que mon option dans l’est était plus que modérée par rapport au reste de la flotte. Avec deux prototypes (412 et 348) et mon collègue Mathis sur le 504, nous formons désormais un petit groupe à portée de VHF. Nous restons groupés pendant trois jours dans cette pétole très molle et comparons nos sauts de puce pour faire passer le temps. Le vent oscille entre 0 et 5 nœuds. Fini les longs surfs à 15 nœuds … Je n’affectionne que très peu la pétole mais mon classement de cinquième m’incite évidemment à conserver ma motivation intacte. D’autant plus qu’un passage à niveau a bloqué les flottes à partir du 8ème me mettant à l’abri d’une remontée massive par l’arrière. En bref, avec un peu de concentration, quelques astuces de pilote automatique pour faire avancer le bateau par 1Nds de vents et surtout très peu de sommeil, je n’ai pas perdu une longueur sur les deux prototypes que je colle depuis 3 jours. Je commence même à les agacer …
Samedi soir, le manque de sommeil se fait sentir et je m’endors 5 heures d’affilées. Au réveil, je découvre que le vent s’est levé et que mon bateau à dérivé toute la nuit (dans la bonne direction, ce qui n’est pas trop mal !). Le soleil et le retour du vent me remonte le moral pour ce dernier jour de course. L’approche de Madère semble interminable tant l’Archipel et les iles sont énormes. Je finis finalement 6ème ,40 minutes derrière mon concurrent Italien 626 qui a effectué une très belle route à l’est pour contourner l’anticyclone et une heure devant mon collègue Mathis. Comble de malédiction, ce soir les bières sont offertes au cinq premiers uniquement !

A peine la ligne d’arrivée franchis, je pense déjà à la deuxième étape. Fier de mon résultat, heureux d’avoir trouvé le bon rythme pour avancer sans casser, il me reste cependant à mieux gérer mon sommeil. Le bateau n’a présenté aucune faiblesse. Le pilote fonctionne parfaitement et a été le point fort de ma course. La longue préparation du bateau a donc payé et je suis fier du temps passé sur mon fidèle Kalonig lors du long chantier d’hiver.

Les rochelais dans Sud Ouest


L'escale des skippers rochelais (ou apparentés) à Funchal (Portugal) touchera à sa fin samedi. Les solitaires reprendront la mer pour la seconde et plus longue étape de cette Transat 6.50, de 3 300 milles. Mais les dix marins à avoir préparé leur transat à La Rochelle se sont reposés et ont vérifié leurs bateaux. Ils sont prêts. La sérénité est totale.

1 Prototypes : trois outsiders Trois Rochelais se classent parmi les sept premiers prototypes. Parmi eux, l'architecte et constructeur Paul-Henry Shipman (« Maison de l'avenir Urbatys ») a démontré qu'il fallait compter avec lui pour la plus haute marche du podium. Arrivé deux heures après le vainqueur, il peut y croire.

Pour Fabien Despres (« SOITEC »), auteur d'une première étape légèrement moins rapide que ce qu'il espérait, la course à la victoire reste envisageable. D'autant que le skipper possède une expérience sur cette épreuve que beaucoup lui envient. Et les étapes les plus longues sont de loin ses préférées. Ainsi est-il tout à fait capable de s'imposer sur la distance.

Nicolas Boidevezi (« GDE »), fraîchement arrivé sur le circuit mini, a quant à lui étonné son monde cette année, par sa régulière progression. Une bonne vitesse, une bonne gestion, et du matériel, et du marin, sont à mettre à son crédit. Il devrait passer à l'attaque sur l'étape Funchal - Bahia, trois fois plus longue que la précédente.

Dans le clan des Rochelais en lice sur prototype, Franck Colin (« Loukkoummama ») fait pour sa part figure de malchanceux. Victime d'une avarie de bout-dehors et contraint à une escale à La Corogne, il se trouve un peu loin au classement pour prétendre à une place d'honneur. Reste qu'il peut toujours réaliser une deuxième étape à fond, juste pour le plaisir de faire une belle trace sur l'océan Atlantique avec son superbe « proto », construit de ses propres mains (et de sa poche).

2 Séries : pas de quoi rougir Du côté des bateaux de série, si l'étape La Rochelle-Funchal a été dominée de la tête et des épaules par le Portugais Francisco Lobato, les Rochelais s'en sortent plus qu'honorablement. Xavier Macaire, longtemps dans le sillage immédiat de Lobato, termine troisième, à 22 heures du leader. Pour autant, aucun espoir n'est perdu pour lui.

Dans l'équipe des ingénieurs, Henry Meyniel, sixième, et Mathis Prochasson, septième, ont réalisé une superbe étape pour de purs amateurs. Un petit peu plus loin au classement, Mattieu Galland (18e) et Emmanuel Laurent ont su mener leurs bateaux plus anciens de fort belle manière.

De son côté, Fabien Sellier, qui faisait figure de favori sur la ligne de départ, a subi une avarie majeure de safran qui l'a contraint à revenir sur La Rochelle, avant de repartir plus de deux jours après ses camarades. Arrivé à Madère, il n'avait plus qu'une idée en tête : « claquer » la deuxième étape.

Si les Rochelais se retrouvent plutôt dans le haut du classement, ils le doivent en grande partie à la synergie qui a animé leur groupe cette année. Collaboration technique durant les mois d'hiver passés au chantier Quai 17, entraînements en commun, échanges de bons tuyaux, préparation et analyses des régates... Et, au final, le bonheur d'être en mer.

25/09/2009

La vie paisible au port de Funchal

A voir, la galerie photo mis en ligne par Manu, du Super Calin 389 "Domaine des Thommeaux": bricolage, matellotage, visite de l'ile et tout simplement où l'on profite de ses moments privilégiés d'escale.
A voir donc la rubrique "les Saisons Mini en photo" dans le menu à gauche de la page

Les belles histoires de Marc et Shebang

Preparation du depart a La Rochelle

Pas trop de gros travaux. Carenage, reparation du gelcoat cote tribord,antifouling et peinture fluo sur les appendices. Pose des cale-pieds. Confection d´un spi de brise par All Purpose (le precedent datait de 2003), un 2eme etage de toiles a matosser a l´interieur. Approvisionnement complet pour la pile a combustible, avitaillement en nourriture, plats liophylises, eau, vivres fraiches, tout est ok maintenant.

Adoption

La veille de l´entree dans le bassin des chalutiers, Flo et moi nous apprenons qu´on nous propose un enfant a adopter (nous attendions depuis 3 ans). Il s´appelle Pierre, 5 ans, depuis 2 ans en orphelinat a Bogotta en Colombie. Gros boulversement. 2 nuits a gamberger pour savoir si je dois encore prendre le depart ou renoncer. Sur le calendrier, nous irions en Colombie avec Flo et Adelie ma fille a la toussaint, ce qui correspond a l´arrivee prevue a Bahia. Finalement je decide d´aller au bout. Tout le monde me soutient, y compris l´agence de l´adoption. Je peux partir serein. Arriver au bout devient d´autant plus important: Je traverse l´atlantique pour aller chercher mon fils...
Depart de La Rochelle

Nous partons finalement a 85. Fabien Meyer, le dernier qualifie encore sur liste d´attente est integre au reste de la flotte. Le depart a lieu par grand soleil, mais pas mal de vent. 1 puis 2 ris et solent arrise pour une bonne securite au depart. Il y a de la casse entre plusieurs concurrents, mais globalement l´ensemble de la flotte se dirige vers le pertuis d´Antioche au portant sous spi a bonne vitesse.

Guerre des tranchees dans le golfe de Gascogne

La premiere nuit et 2eme journee seront assez physiques avec une mer cassante, des accelerations, des vracs, de la difficulte a rentrer dans le rythme de la course et l´obsession de ne pas peter de materiel prematurement. Pas mal de concurrents allument, prennent des risques et a la VHF, c´est la litanie de tous les problemes rencontres par les plus audacieux et malchanceux, les bris de safran, les ascensions dans le mat pour liberer des lambeaux de spi, l´interieur des bateaux remplis par des vagues, etc...

Ceux qui partent au front le couteau entre les dents vont aussi au casse pipe.Je reste bien sagement a l´arriere. J´ai decide d´assurer et de naviguer sous-toile, tout le temps en configuration gerable par le pilote et de ne tirer ni sur le bonhomme ni sur le canote. Je me retrouve dans les 30emes (sur 49).

Je passerai bien au large du cap Finisterre, dans le flux, apres avoir franchi le rail des cargos, mer forte mais gerable. 1er empannage apres 3 jours.

Arrivee a Funchal

Un peu avant Lisbonne, le vent et la mer se calment. On passe d´un regime de forte brise avec grosse mer a petole. Le moral remonte meme si le manque de vent n´est pas forcement plus facile a gerer que la baston. Le vent est tres mou et plein cul. Difficile de bien avancer. Le grand spi ne porte pas. Je finis par mettre la grand-voile et le code 5 en ciseaux. Du coup j´aurai une trace assez courte. Courte mais pas tres rapide. La temperature monte sensiblement un peu plus chaque jour. On voit des daurades, des tortues marines, et toujours autant de dauphins. Les ciels la nuit sont magnifiques. Pour la premiere fois, j´arrive a observer a l´oeil nu la galaxie d´Andromede dans la constellation de Cassiopee (a terre, on ne peut la distinguer qu´aux jumelles, par ciel pur).

Derniere nuit tres speed, on repasse d´un regime de petole a de la brise musclee. Je me reveille soudain en pleine nuit, 15 noeuds de vent, surpris que le bateau ne marche qu´a 6 noeuds sous spi. 2 heures a batailler pour recuperer le grand spi pris dans un cocotier monstrueux. Le vent continura a forcir et se stabilisera vers 20-25 noeuds dans la journee.

L´atterissage sur Porto-Santo puis Madere, au relief tres marque, est vraiment magique. J´ai l´impression de me retrouver dans Peter-Pan en train de voler vers
l´ile des pirates. Il ne manque plus qu´un vieux galion. Ici la realite se superpose a mes reves de gosses. Le passage de la pointe de Madere est l´occasion d´un regroupement de bateaux. Nous sommes une demi douzaine a nous tirer la bourre comme des malades, surfs, rafales a 30 nds, vracs, a quelques encablures de la cotes et ses hautes falaises.

Surtout tenir jusqu´a la fin, rester concentre. La derniere pointe est franchie,
la jetee est en vue. le vent tombe maintenant completement. Ca tamponne. Un proto espagnol est scotche la depuis presqu´une heure, degoute. Je passe la ligne en meme temps que Franck Colin sur le proto 614, qui a du s´arreter a la Corogne.

Bilan provisoire

J´ai assure. Je suis a Madere en forme (pas assez perdu de poids !), sans m´être fait peur, et en ayant rien casse. Simplement quelques patches a coller sur des points de raguage dans les voiles. Mon rêve est intact, et un autre est venu se telescoper avec le premier. Dans les longues discussions enflammees, biere a la main, avec les autres skippers, je mesure l´etendue de ce qu´il me reste a apprendre pour bien maitriser ces merveilleux bateaux. Je vais continuer a naviguer sur ma lancee, a mon rythme, sans me prendre la tete sur le classement,et en appreciant chaque seconde.

Il se peut aussi que je seche la remise des prix a Bahia pour aller direct en
Colombie a l´arrivee.
Marc 733

23/09/2009

Un vieux dicton breton disait: "Le marin est heureux quand il rentre au port"

Et à voir ces clichés, c'est ce qu'on se dit !
Comme à son habitude, Belou nous a fait une très belle série de photos de l'arrivée de nos ministes de VS17 en catégories séries: Henry 539, Mathis 504, Marc 733, Xavier 472, et Fab 483. A voir de toute urgence sur Ricochets17. Sans oublier bien sûr les photos des arrivées des protos déjà présentes sur le site depuis quelques jours maintenant.

Fab en Live sur ses impressions sur sa première étape un peu spéciale..

La petite vidéo du matin sur le site de Fab

22/09/2009

Les premiers mots de Fab


« Quand j’ai cassé mon safran et fait route vers La Rochelle au près dans 25 nœuds de vent sur un safran, je me suis vraiment demandé s’il fallait repartir.. » Le Pogo de Fabien Sellier « Surfrider Foundation » est pourtant amarré dans la Marina de Funchal, depuis mardi 18h30, aux côtés des 81 autres minis, en attendant les deux derniers manquant encore à l’appel.
La raison de ce retournement ? « Entre les Iles d’Oléron et de Ré, j’ai réussi à joindre un ami et un peu plus tard, j’ai vu toute l’équipe venir à ma rencontre sur le catamaran Cap A l'Ouest en me disant qu’ils avaient un safran. Comment vouliez-vous que je ne reparte pas ?»
Et Fabien repart donc avec 45 heures de retard sur ses petits copains. Ceux de devant sont dans le coup de vent du Cap Finisterre. Lui déguste de jolis grains dans le Golfe de Gascogne "Du 30 noeuds établis pendant deux jours". Il a certes un peu de mal à se remettre dans « l’ambiance régate ».
« Je me suis dis, ‘’la mini est finie mais il reste la seconde étape’’. Je n’ai pensé qu’à cela durant tout le reste de la traversée. Je suis resté prudent avec un bateau fragilisé. Je n’ai pas tiré sur lui.»
Pour clore le tout, Fabien perd sa balise. La direction de course le localise grâce à ses contacts avec les cargos : « J’ai beaucoup parlé avec les affaires maritimes » plaisante-t-il.
Désormais, Fabien attend avec impatience le 3 octobre, départ de la seconde étape : « Je partirai sans pression. »
Pierre Rolland venu le féliciter est dans le même cas de figure que Fab, lui a lancé : « Allez Fabien, elle est pour nous cette étape.» Et Fabien de croiser les doigts…
Source GPO corrigé

Fab en approche..


Pas d'autres news pour l'instant à part cette première photo de Yemaya..

Les VS17's Boys & Girl au complet... ou presque!


Beber 1er, Xav 3ème, Fab 5ème, Nico 7ème, puis Henry 6ème, Mathis 7ème, le Grand Mat' 18ème, le Ptit Marc 31ème, Manu 34ème, Sandrine 36ème, bref bref.. ne reste plus qu'en mer, Simon sur son Buffalo (surement arrivé puisqu'à moins de 1mille ce matin, à moins qu'une grosse pétole, mais bon..) et bien sûr Fab, surement ce soir.
Tou le monde est donc là ou en passe d'y être, vraiement un grand coup de chapeau à tous, puisque au vue des conditions, il n'a pas du etre facile d'arriver entier sans trop de matos à bricoler! Maintenant, place à Madère!!