03/10/2009
C'est parti !
A la minute près, soit à 14h02 (ndr, 15h02 heures françaises) très exactement, les 83 concurrents encore en course de La Charente-Maritime / Bahia Transat 6,50 se sont élancés ce samedi 3 octobre, devant la ville de Funchal (Madère-Portugal), pour la deuxième longue étape de 3100 milles en direction de Salvador de Bahia (Brésil), terme de cette édition 2009. Archipel des Canaries, archipel du Cap-Vert, Pot au Noir, alizés dans l’hémisphère Sud… Le menu est des plus copieux pour cette transatlantique en solitaire et sans assistance à bord de voiliers de 6,50 mètres !
Un départ à l’heure dite avec comme configuration de voile, grand-voile et solent. Le but du jeu : éviter les collisions et sortir le plus vite possible de ce champ de mines de 83 coques afin d’aborder « sereinement » les quelques 5740 km à parcourir… Aussi, ce sont François Cuinet sur Plan Jardin suivi de Thomas Ruyant (Faber France) et Nicolas Boidevezi (Défi GDE) en prototypes qui ont passé les premiers la bouée du Club Naval de Funchal et Hervé Aubry sur Ville de Pornichet suivi de Francisco Lobato (ROFF TMN) et Ricardo Appoloni (Mavie pour Mapei) en bateau de série qui ont imposé leur rythme. Belles démonstrations ! Mais la partie est loin d’être entamée car elle ne sera pas de tout repos… Météo Consult, partenaire de La Charente-Maritime/Bahia Transat 6,50, annoncent des conditions difficiles et casse-tête pour ces premières 48 heures ! « Une dépression orageuse stagne près des Açores à 1000 hPa avant de se creuser légèrement en se décalant vers l'est. Elle étend son influence sur Madère dans un flux de sud-ouest instable. Plus à l'est, une dorsale est établie à 1020 hPa. Elle fait place en direction des côtes Africaines à un faible flux de nord-ouest. Dimanche, tous ces systèmes se décalent vers l'est. Le flux de sud-ouest modéré est toujours présent. Lundi, la dorsale s'installe sur les Canaries. Les vents de sud-ouest instables se maintiennent à l'ouest de ces îles ».
Une première nuit passionnante !
En effet, le but du jeu est de rejoindre la hauteur des Canaries et d’attaquer la dorsale anticyclonique qui sépare le flux de sud/sud-ouest généré par une dépression placée sur les Açores et le fameux tapis roulant que sont les alizés de nord-est. Plus facile à dire qu’à faire… Et le premier à toucher la bascule des vents au nord-est – donc portant - prendra un coup de pied aux fesses qui lui permettra de creuser un trou sur ses poursuivants et d’aborder les autres problématiques météo (ndr, traversée de l’archipel du Cap-Vert, Pot au Noir…) avec une longueur d’avance… Pas anodin même si la course est loin d’être gagnée… Et tous le savent. Aussi, cette première nuit va être intéressante. Petit bord dans l’ouest à tirer avec un bord de prés « de sanglier » face au vent ? Ou bord fuyant plein est vers les côtes africaines en tentant d’aller jouer, ensuite, sous le vent des Canaries ? Chacun va y aller de sa tactique, la question la plus importante est d’identifier l’endroit le plus adéquate pour traverser la zone de transition et de vents faibles et le bon timing pour s’y présenter… Et si personne ne s’avançait ce matin sur les pontons, tactique de course oblige, les premiers pointages seront déterminants et répondront aux premières interrogations…
Source GPO et Photo Pierrick Garenne
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