« Je ne sais pas ce que j’ai heurté. Mais ça a fait un drôle de boucan. Je suis allé voir. Rien n’avait bougé. » Xavier Macaire sur son Pogo 2, Masoco Bay, remet donc en route. Le vent se lève. La mer devient difficile : « Et lors de la troisième nuit, le safran a pété. »
Fin des espoirs de Macaire : « Je me suis demandé si je n’allais pas abandonner. Si je n’allais pas me dérouter sur Lisbonne, mais le temps de rapatrier un safran, les 3 jours de délais auraient été dépassés. »
Il prend donc l’option de réduire la voilure durant six heures, d’intervertir le bon safran et de reprendre sa route : « Quatre jours avec un seul safran, je suis souvent parti au lof et à l’abattée. Je me suis fait quelques frayeurs. » Dans cette mésaventure, il a perdu 30 bons milles. De deuxième il se retrouve 5e mais avec la rage au ventre et surtout l’envie de terminer cette première étape du mieux possible.
« J’ai pensé advienne que pourra. Mais j’ai vraiment navigué en adaptant mes gestes à cette nouvelle conjoncture. »
Il remonte sur l’Italien Appoloni et le passe tout près de la ligne : «J’empanne et je passe tribord sous spi. » Xavier en rit encore : « Il était fou Ricardo. Il m’a lancé « tu me dois une bière ».
A l’arrivée Macaire termine 57 secondes devant l’Italien : « Lors de la Sélect, je l’avais battu pour deux minutes. »
Tous deux très loin de l’intouchable Lobato dont Xavier reconnait : « Au départ je disais, c’est l’homme à battre. Désormais je dis, il est imbattable. »
Cela dit après 1100 milles sur les 4200 de cette transat, avec toutes les inconnues et les obstacles qui ne manqueront de parsemer la navigation des skippers de Madère à Bahia. La route est longue. Et Macaire n’oubliera pas qu’avec ses deux safrans, il était dans le sillage du Portugais..
Source GPO
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