10/11/2009
La deuxième étape d'Henry
Le samedi 3 octobre, nous quittons Funchal pour la seconde étape de la Transat 6.50. La situation générale est plus que surprenante car, en lieu et place de l’habituel Anticyclone des Acores se situe une dépression quasi-stationnaire. Les Alizés et le ciel bleu laissent donc place à la pluie et au vent de Sud-Ouest. Nous partirons donc au près jusqu’aux Canaries après lesquelles nous devrons traverser une dorsale sans vent afin d’espérer enfin toucher les premiers Alizés (vent de NE de 15-20 Nds). Tout ceci est bien loin de la météo attendue mais nous sommes prévenus, la course va se jouer dans les 3 premiers jours : il faut toucher les Alizés en premier. Le prés n’étant pas mon fort, je vais devoir être très attentif aux variations de vent les deux premiers jours afin de tirer les bons bords et de limiter la casse.
Le départ a lieu a 14h TU. La flotte étant à nouveau assez frileuse sur la ligne, je réussis un bon départ lancé côté bouée de façon à me dégager rapidement du dévent des prototypes. Je passe la première marque de parcours devant le club nautique de Funchal avec la tète de la flotte. Lors des deux premiers jours, je minimise les virements et travaille beaucoup sur le matossage (installer un maximum de poids au rappel). Chaque virement représente environ 250 kg de matériel à déplacer d’un bord sur l’autre (170 litres d’eau en bidon et bouteilles, nourriture et matériel divers) ! Le vent oscillant entre 20 et 28 nœuds, j’effectue de nombreuses réductions de voilures et mon système de prise de ris rapide sur le solent fait merveille (je réduis le solent en 1 mn sans avoir besoin de sortir du cockpit). En arrivant au large des Canaries, au bout de 48h de course, je suis deuxième de la flotte juste derrière le célèbre Francisco Lobato. Comme la majorité de la flotte, j’ai privilégié les bords rapprochant vers le sud et je vais donc devoir passer entre les Canaries. Passant au large sous le vent de Palma, je n’en subit que très peu le dévent. Le vent, guidé entre Hiero et Gomera, prends une composante sud m’obligeant à passer dans l’étroit passage entre Gomera et Ténériffe. Cela ne m’enchante guerre car les dévents seront très importants. En comprenant que la grosse majorité de la tête de flotte sera obligé de faire comme moi, je n’ai plus qu’à prendre mon mal en patience en espérant faire moins mal que les autres. Le vent et la nuit tombant, je m’attaque aux petits airs très instables en force et direction. Je ressors de ce passage au petit matin en quatrième position. J’apprendrais plus tard que le meilleur passage était juste au vent de Ténériffe permettant à mon collègue Fabien sur le 483 de me passer largement devant. Le grand gagnant du passage des Canaries étant Charlie Dalin qui justement n’est pas passé dans les Canaries comme l’avait préconisé mon routeur ! Peu de bateaux ayant osé tirer les contre bords nécessaires pour passer au vent des Canaries, nous sommes presque tous passés au même endroit. Les bateaux ayant pris ce passage au petit matin, quelques heures après moi, ont eu la malchance de rester collés dans les dévents et perdre 12h. Un peu de chance de tant en tant, ca aide ! En sortant des Canaries, le temps change radicalement : petit vent d’ouest et soleil. Je peux enfin me changer, tout faire sécher, vider les ballasts … Apres ces trois jours de prés, l’humidité se faisait sentir des fonds du bateau jusqu'à l’intérieur de mon ciré.
Désormais, le jeu consiste à traverser la dorsale, attendre la rotation du vent d’ouest au nord ouest puis nord est (direction moyenne des Alizés) et aller chercher les Alizés dans l’est, le long de la Mauritanie. La flotte semble majoritairement plonger dans l’est s’écartant fortement de la route directe. Contrairement à la météo prévue au départ, la dorsale sans vent ne semble plus être si active et les Alizés ne sont plus uniquement confinés a la côte Africaine. Je décide donc de partir légèrement dans l’est de la route pour marquer la flotte partant sur la côte Africaine tout en restant près de la route directe car les Alises arriveront plus vite que prévus initialement par les routages. Au large de la Mauritanie, je touche les premiers Alizés forcissant en soirée tout en prenant une composant nord. Les journées s’enchainent alors jusqu’au Cap Vert avec un subtil mélange de jibes pour rester sur le bord rapprochant (la nuit, les Alizés prennent de la gauche, le jour de la droite), de choix de voile afin de limiter un maximum les incidents de parcours dans cette mer de plus en plus formée. Ce petit cocktail me permet de rester dans les 5 premiers jusqu’au Cap Vert. Cette année, les Alizés n’étaient pas très forts (entre 18 et 25 nœuds), mais l’état de la mer ne permettait pas de trop charger le bateau. Les nombreuses accélérations dans les vagues sont harassantes et le bateau manque de partir au tas à chaque saute de vent. Je n’avais jamais eu le moindre problème de tenue de route sous spi lors de la première étape ! Je suppose que ceci est dû à l’état de la mer et à l’instabilité des Alizés soufflant en rafale. Dans ces conditions, mieux vaut jouer la prudence : mon leitmotiv étant de tirer sur le bateau sans casser.
Je commence à comprendre que mes batteries ne tiennent plus du tout la charge. La pile à combustible tourne donc en permanence et mes réserves de méthanol diminuent en conséquence. Je dois donc désormais jouer avec mes panneaux solaires de secours et mon pilote électrique beaucoup moins gourmand en énergie. Je conserverais ainsi du méthanol jusqu’à l’arrivée sans souffrir du moindre pb d’énergie.
L’Archipel du Cap-Vert est une porte de passage obligatoire que la tête de flotte atteint au bout de 9 jours de course. Afin de jouer la sécurité, je décide de passer autours de Sao Nicolau m’éloignant ainsi des dévents des Iles de l’est (Fogo culmine notamment à 2800m) qui seront fatals à certains. Je souhaite passer à l’est de l’Ile mais le vent de Nord mollissant rend le bord vers le sud très défavorable. J’enchaine de nombreux empannages pour ma rapprocher de la pointe est sans trop perdre. Le vent forcissant dans la soirée, la fin du bord devient moins pénible et défavorable : je passe donc au ras de la pointe avec une certaine angoisse car, dans la brume, je n’aperçois ni la silhouette de l’ile ni la moindre lumière. L’effet de pointe semble porteur car le vent forcit et me permet de tirer quelque bord très rapprochant. Au petit matin, j’ai regagné une place mais ma VHF ne fonctionne plus. Celle-ci montrait quelques signes de faiblesse au départ mais le manque de budget ne m’a pas permis de la changer. Désormais, je ne connais plus la position des bateaux : la suite de la course va être très compliquée car je ne pourrais plus marquer mes poursuivants. Evidemment, par la BLU, je reçois encore la météo et le classement avec les distances en but. J’approche donc du Pot au Noir dans un vent de Nord Est Mollissant en visant le milieu de la porte théorique : 8°N 27°W.
Le Pot au Noir (Zone d’Inter Convergence Tropicale) est la zone de rencontre entre les Alisés du NE et du SE. Le vent synoptique est globalement d’est assez faible mais les très nombreux nuages et grains orageux rendent le flux très instable avec des rafales atteignant les 40 nœuds laissant instantanément place à de la pluie. Cette ZITC possède une forme de diabolo dont la partie la plus étroite se concentre entre 26 et 28 W. A l’est de 26W, le Pot au Noir est très épais. A l’ouest de 28W, l’angle de sortie pour pointer vers le sud dans du vent de S/SE risque d’être calamiteux obligeant à tirer des bords en regardant les collègues de l’est filer au reaching vers la prochaine marque (Fernando de Noronha). L’absence totale d’information météo sur cette zone nous oblige donc à passer au centre de la porte théorique. La première barrière de nuage que l’on rencontre est très orageuse et m’oblige par précaution à couper la centrale de navigation. Je passe donc la première nuit sous code5 avec deux ris dans la grand voile sous pilote de secours en mode autonome afin de préserver le matériel. Toujours placé 6éme après 24h de course, les grains violent et la pluie s’enchainent. Je passe deux nuits calamiteuses sans bouger, enfermé à chaque fois dans une clairière de ciel bleue sans vent. Au bout de 48h, je suis encore 6eme mais l’ensemble de la flotte remonte. Le troisième, je suis dramatiquement passé de la 6eme place à la 21eme. J’apprendrais plus tard qu’une bonne partie de la flotte est passée dans mon ouest, passage nettement plus favorable ayant permis à certains bateaux de récupérer les 100 milles de retard que j’avais difficilement gagné dans les Alisés. Cette chute au classement est très dure pour le moral, d’autant plus que je n’étais jamais sorti des 6 premiers bateaux depuis La Rochelle ! Je profite de ce petit temps de répits pour aller changer ma girouette qui n’indique plus la force du vent (problème de roulement à bille sur les godets)Vers 11h, le vent finit enfin par se lever. Je tricote entre quelques grains en gagnant vers le sud et miracle, derrière le dernier grain, je découvre un vent de Sud-Est et un nouveau ciel d’Alisé ; bleu avec quelques Cumulus. Les Alisés du Sud-Est arrivent enfin !
Le Pot au Noir étant très haut, le vent présente rapidement une composante plutôt Sud. L’objectif est de gagner vers le sud pour s’échapper du Pot au Noir qui a tendance a redescendre. Il ne faut surtout pas se laisser enfermer par les grains qui ont tendance à revenir par la gauche. J’effectue donc un maximum de babord amure au près vers le sud ouest tout en n’hésitant pas à revenir tribord lorsque le vent refuse pour faire un maximum de gain vers le sud et retrouver du vent de sud-est. Le manque de sommeil lors de mon passage dans le Pot au Noir se fait fortement sentir. Malgré ma chute au classement général, je retrouve la motivation pour rebalaster (remplir d’eau de mer tous mes bidons vides, 100L, pour les remettre au vent de façon à rendre le bateau plus puissant dans cette mer formée) avant de m’endormir 8h d’affilées exténué par ce Pot au Noir. En partant du principe qu’il reste une dizaine de jours de course, il vaut mieux essayer de grappiller un maximum de bateaux que de me morfondre sur mon sort, autrement, la fin de la course risque d’être très longue. D’autant plus qu’une bonne partie des bateaux m’ayant doublé dans le Pot au Noir ne sont pas réputés pour être les plus véloces de la flotte. Ma position dans l’est me procure un avantage certain sur les bords de près entre les latitudes 7 et 4°N pour le vent de S/SE annoncé. Je repasse rapidement 14éme puis 12éme au classement général.
En descendant vers le sud, le vent adonne doucement. Le petit train se met en place et les écarts se creusent avec l’arrière de la flotte. En effet, plus les bateaux sont vers le sud, plus les conditions sont favorables. Lors du premier envoie de mon geenaker, la tétiere de l’enrouleur explose et mon geenaker passe à l’eau, rien de bien grave si ce n’est une petite ascnension dans le mat par 20 nœuds sous voile pour récupérer la drisse afin de ne pas perdre de terrain. Mon vieux geenaker trop grand et trop creux ne me permet pas de faire de coup d’éclat mais je reste au contact du wagon de tête profitant du même système météo sans perdre de terrain. Au passage de Fernando de Norhona, dernière marque de parcours, un bon positionnement au vent de la flotte me permet de glisser sous geenaker toute la nuit dans un vent d’est forcissant et de regagner 3 places. Je suis 9ème mais le reste de la flotte est désormais 30 milles devant moi après le passage de l’Equateur. Le long des côtes du Brésil, je joue désormais la prudence en restant au large afin d’éviter les pécheurs, objets flottants et brises thermique douteuses. N’ayant plus aucune menace derrière moi, ma seule chance de rattraper la flotte devant est de conserver du bras de levier (décalage en latéral) en attendant que le vent tourne favorablement vers le nord pour rattraper mon retard. Les dernières 24h se passent sous spi dans un vent de Nord Est oscillant entre 23 et 27 nœuds. Sous spi médium et grand voile haute, mon pilote fait merveille. Je n’ai plus qu’à optimiser ma trajectoire pour descendre vers Bahia le plus rapidement possible tout en arrivant par le large car une dépression orageuse est annoncée sur la côte. De nombreux surfs à 15 nœuds me permettent d’effectuer 221 MN en 24h sans toucher la barre ! Mon dernier bord tribord amure dans un vent ayant tourné par le Nord me permet de me rapprocher très rapidement de la côte à 10-12 nœuds tandis que mes collègues sont ralentis par les caprices de la dépression orageuse. J’ai enfin réussi à recoller le groupe que je poursuivais depuis une semaine ! Je reste cependant 9ème au classement de la seconde étape mais les écarts étant très faibles (20 mn avec le 8ème, 40mn avec le 7ème), je sauve ma 6ème place au classement général de la Transat 6.50. J’arrive le samedi 24 octobre à Bahia vers 15h TU après 23 jours de course, le premier contact avec les collègues et la foule est toujours un peu désarçonnant les dix premières minutes mais tout rentre dans l’ordre très rapidement après quelques Caipirinhas.
Aujourd’hui, lundi 1er novembre, tous les bateaux sont arrivés à Salvador de Bahia. Je passe quelques jours de vacances sous le soleil et les cocotiers des plages d’Itaparica en face de Salvador. Un peu déçu par ma mésaventure dans le Pot au Noir, ma place de 6ème au classement général me réconforte. Je suis également très fier de ma remontée sur les dix derniers jours. Avec un peu de recul, je reste assez septique sur l’intérêt d’envoyer des mini 6.50 à travers le Pot au Noir sans aucune info météo conséquente : cette zone est trop complexe et relève plus de la chance que du talent. Il est vrai qu’avec une bonne VHF, je n’aurais pas laissé la flotte partir seule dans mon ouest et aurais opté pour un marquage plus agressif. Cependant, l’écart de vitesse entre le groupe de l’ouest et le groupe m’ayant suivit n’aurait jamais dû être si important. Je regrette également le choix de mon geenaker trop vieux et trop creux. Je n’ai pas pu sortir celui-ci assez tôt lorsque le vent a adonné en approchant de l’Equateur. Enfin, mon stock de nourriture prévu pour 20 jours a été un peu juste pour 23 jours. Il ne me restait que quelques lyophilisés peu attirants pour les derniers jours.
Henry Meyniel, sur le Pogo 2 Kalonig FRA 539
04/11/2009
Dans le Sud Ouest de Mardi 3 Novembre
Fin de semaine à Bahia. C'est l'heure où les solitaires de la Transat 6.50, Charente-Maritime - Bahia, commencent à préparer leurs bateaux pour le retour par cargo. Ce lundi 2 novembre, la marina brésilienne ferme ses portes. Et l'équipe rochelaise tire un premier bilan.
En « protos », les Rochelais se positionnent 3e, 5e, 7e et 16e au classement général, sur 36 concurrents. Et c'est Henri-Paul Schipman (Maison de l'Avenir HP) qui a pris le podium. Son projet, mené pendant trois ans avec un professionnalisme exemplaire, a porté ses fruits. Sur son bateau dessiné et construit à La Rochelle, il finit non seulement 3e au général, mais obtient également la médaille d'or des bizuths de cette transat.
Fabien Desprès (Soitec), 5e et donc un peu déçu après sa 3e place de l'année précédente, effectue néanmoins une superbe transat. Sur un bateau peut-être trop spécialisé pour les vents forts et des conditions qui ont toujours été favorables aux leaders, il est allé moins vite qu'en 2008, mais sonleadership au sein de l'équipe rochelaise a payé.
Enfin, Nicolas Boidevezi (Défi GDE), le « petit nouveau » de la classe, a réalisé une saison parfaite. Ne navigant sur son joli proto que depuis le mois de mars 2009, il intègre néanmoins le Top 10 et finit 2e bizuth. Notons également la belle 16e place de Franck Colin (Loukkoummama), qui a su mener de front son activité professionnelle et son projet mini dans la bonne humeur. Lui, n'a pas pu figurer dans le Top 10 en raison d'une avarie survenue lors de la première étape.
Séries illimitées
En séries, Xavier Macaire (Masoco Bay) finit 3e, Mathis Prochasson (Manupoki- Avico) 5e et Henry Meyniel (Beveac Consulting) 6e. Il faut dire qu'ils avaient a préparé leur bateau, conjuguant sérieux et talent. Mathieu Galland (Groupe Setec), lui, termine 9e, réalisant une traversée extraordinaire à bord de son vieux bateau en contre-plaqué, le 1er bateau à ne pas être de la série Pogo 2. Et bien sûr, comment oublier le résident de Nieul-sur-Mer, Fabien Sellier (Surfrider foundation), auquel la casse du bris de safran et le demi-tour pour réparer ont coûté très cher. Néanmoins, Sellier s'est classé 8e de la seconde étape. Une performance !
Tout cela ne doit pas faire oublier les retardataires. Emmanuel Laurent (Domaine des Thomeaux), après sa très longue escale technique au Cap Vert, arrivera dernier à Bahia, mais devrait afficher toujours le même sourire. Au final, tous les Rochelais se classent dans le premier quart de la flotte. Indépendamment des talents de chacun, c'est là le fruit de deux ans de travail en groupe, dans un esprit de partage. Le résultat de réunions conviviales et studieuses, dans le cadre des structures de Quai 17 Challenges, Voiles Solitaires 17 et du Pôle France de La Rochelle.
Alors, qu'a-t-il manqué au groupe pour être plus haut sur le podium ? Peut-être un peu d'expérience, car sur les 10 Rochelais inscrits, un seul avait déjà participé à la Transat. Ensuite, encore plus de travail. Car le niveau est devenu tel que pour être sur le podium, il faut non seulement un très bon bateau, du talent, mais aussi beaucoup de boulot.
Désormais, place à la constitution du team qui préparera l'édition 2011, entre des anciens de la bande (Nicolas Boidevezi entre autres) et de nouveaux arrivants, dont le Turc Tolga Pamir, le Tchèque Milan Kolacev et le local Aymerick Chapelier, tous résidents rochelais.
La totale dans Sud Ouest
02/11/2009
Sandrine, Simon, Manu, Mathieu, Marc, Mathis, les Fabien, Henry, et Nico sous le soleil brésilien.
Manu vient donc de clôturer cette Transat 6.50 2009. Il est le dernier classé de cette édition, puisque la ligne fermait aujourd’hui, Manu en fini avec son projet commencé il y a plusieurs années, et qui s’était brutalement arrêté lors de la Transat 2007 aux Canaries, rappelons que Manu a dû faire un stop au Cap Vert suite à des problèmes de ferrures de safrans, et qu’il est resté presque qu’une semaine englué dans le Pot au Noir..dur, dur..
Sandrine et Simon en menant leur Pogo1 et Super Calin au milieu de la flotte des Pogo2 concluent eux aussi cette Transat de la plus belle manière. Rappelons que Simon devait courir l’édition 2007 et qu’il avait dû se désister suite à un démâtage d’avant saison. Pas de soucis pour Sandrine, qui de l’avis de nombreux observateurs extérieurs fascinés, serait à l’arrivée de toute façon. Sandrine connait les coups durs par cœur : Transquicogne 2007 (50knts en solo ), la SAS 2008 avec son train de dépression au près.. bref Hamtaro et Sandrine étaient franchement bien préparés à La Rochelle, et ont prouvé encore une fois le sérieux de ce couple sur l’eau.Mathis et Henry en arrivant quelques heures après Xav, aux excellentes 6ème et 9ème places, n’en revienent toujours pas !Eux qui font parti de ces coureurs qui ont su jongler avec un boulot sur Paris et un bateau sur La Rochelle, d’interminables we de préparation, de convoyages, de recherche de partenaires et de longues heures d’autoroutes.. Comme quoi, en mini, il est toujours possible de mener un projet dans les 10 tout en continuant sa vie loin de la mer. Chapeau bas Messieurs Prochasson et Meyniel !
Et le grand Mathieu alors ? Sûr qu’il a dû perdre quelques cms sur cet océan ! Mathieu qui place sa cagette « ancienne génération » à la neuvième place au général , Enorme tout simplement ! Bravo Math ! De longues heures de peintures pour rajeunir ce Super Calin n°219, un partenaire l’an dernier, et du travail beaucoup avec Camille, son co-propriètaire, qui vont d’une place dans les 10 à Salvador !
La revanche de Fab en claquant une très belle 8ème place à Bahia ! Après avoir longtemps occupé la seconde position derrière l’excellent Charlie Dalin, et à la faveur d’une option Ouest un peu trop osé, Fab a dû cravacher pour revenir à ce niveau, nul doute que la fête sur le ponton a dû être belle. Surtout, que Hoe’ l’attendait de pied ferme, pour la cérémonie tant attendue..
Marc, l’aventure hors norme de cette Transat : en mars de cette année, il n’avait que la qualif’ hors course en poche, il avait tout à découvrir des courses mini. Il décide de prendre 6mois de congés sans solde, de mettre le nez dans le guidon, de faire toutes les courses du circuit Atlantique, et à force de se faire tanner, se dit « tiens, pourquoi pas moi ? » Et pour en rajouter encore un couche, Marc apprend quelques jours avant le départ de La Rochelle que sa demande d’adoption vient d’aboutir, en Colombie, un petit garçon les attendent, lui et sa compagne, justement c’est sur le continent Sud Américain, Marc ira en Pogo 2, tout simplement. Marc finit par ailleurs à la 29ème place au général en série.
Fab et Nico en proto eux, finissent à la 7ème et 10ème position. Fab faisait parti des gros bras de cette édition, et a su tenir son rang même si des soucis techniques l’on handicapé sur la première étape.
Nico était là pour apprendre, puisqu’il continue encore pendant deux ans sur son projet. Il faisait parti de ces coureurs inscrits sur le tard, et qui ont tenté le coup. Nicolas fera donc parti des ministes à suivre sur les hauts de tableaux dans les prochaines saisons, fort de son expérience de cette année salée
100% des Minis de Voiles Solitaires 17, protos ou séries, sont arrivés à Salvador de Bahia. Quels qu'aient été les ambitions de départ, les moyens, tout ces projets ont été menés à leur but: une caïpirinha et un plongeon dans le port, les histoires, les anecdotes, les récits de toutes ces aventures seront partagées bientôt, au cours d'un repas, ou encore autour d'une bière avec les amis lors du retour en France..
Messieurs, Madame, Merci pour cette Transat, et Félicitations, tout simplement.
Le podium Série avec Xav !
Après la floppé d’arrivée des protos, voici venir les bateaux de séries. Charlie conclue cette deuxième étape avec une superbe victoire préparée depuis son option très Ouest au départ de Madère, Francisco l’emporte au général grâce à ses 22h d’avance de la première étape ! Et voici Xavier qui monte sur la troisième marche du podium au général ! Régulier donc Xav : après la place sur le podium à Funchal, le voici 3ème à Salvador ! Extrait de son interview à son arrivée : « Une longue longue transat, je suis à la place que je voulais, que du bonheur..je me suis accroché fort dans le pot au noir bien sur.. que ce fut long. J’avais grand hâte de retrouver les miens, me faire une bonne bouffe, retrouver une vie normale ! »
Parcours atypique pour Xavier cette année : une course seulement, la Select, remportée, un séjour au Groenland en assistance de l’aventurier Charles Heidrich, et la Transat 6.5.
Xavier, 3ème de la Transat 6.5 2009, sur son Pogo 2 « Masoco Bay », catégorie Série.
Photo Ricochets17
Bertrand 2ème de l’étape et du général
Voilà une saison qui se termine plutôt bien pour Bertrand : après la construction, la mise à l’eau de son nouveau Raging Bull, un partenariat durable avec les entreprises de la région de St Brieuc depuis 3 ans, une qualif en poche sur le circuit italien et français, le voilà qui monte maintenant sur la deuxième marche du podium de la Transat après s’être imposé sur la première manche. Il est donc précédé de Thomas Ruyant, ultra régulier tout au long de la saison, favori au départ et qui a su pleinement assurer son statut, et devance HP Shipman, constructeur lui aussi de son proto mais Lombard puisque celui-ci HP travaille au sein de ce cabinet, HP sur le circuit depuis l’an dernier, année de mise à l’eau d’Urbatis, qui est monté en puissance tout au long du circuit, et qui se révèle au grand public sur cette superbe Transat.
3 couples skipper/proto favoris donc à La Rochelle, qui ont su gérer en bon marin la cartouche de la première étape, Bertrand l’avait dit à Funchal : « la course ne commence réellement que maintenant », traverser au mieux ce difficile pot au noir, avec plus de réussite pour Thomas et lâcher les chevaux sur la fin, rappelons que Béber a repris plus de 40milles à HP et Thomas sur la fin de course.
Bravo en tout cas à Béber et Raging Bull « Entreprendre Durablement » qui se place donc en 2ème place, catégorie prototype, pour Voiles Solitaires 17 .
Photo Olivier Blanchet
3 couples skipper/proto favoris donc à La Rochelle, qui ont su gérer en bon marin la cartouche de la première étape, Bertrand l’avait dit à Funchal : « la course ne commence réellement que maintenant », traverser au mieux ce difficile pot au noir, avec plus de réussite pour Thomas et lâcher les chevaux sur la fin, rappelons que Béber a repris plus de 40milles à HP et Thomas sur la fin de course.
Bravo en tout cas à Béber et Raging Bull « Entreprendre Durablement » qui se place donc en 2ème place, catégorie prototype, pour Voiles Solitaires 17 .
Photo Olivier Blanchet
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